Les Canadiens sur les traces des Bruins – TVA Sports
On va parler d’identité un peu… et au sens propre plutôt qu’au sens figuré.
Un site spécialisé dans la collecte de données a publié les statistiques de provenance des joueurs actifs de la Ligue nationale de hockey.
D’abord, les Canadiens dominent encore dans la LNH avec 333 joueurs sur 788, un ratio de 42% des cadres, en légère baisse par rapport à la saison dernière, mais la baisse est constante depuis quelques décennies maintenant.
Les Américains sont bons deuxièmes loin derrière, mais aussi loin devant leurs poursuivants… l’oncle Sam a placé 226 joueurs et détient un poids de 28% des cadres de la ligue, ce qui est stable par rapport à il y a un an.
Ce qui frappe, c’est que les 16 autres nations représentées totalisent 229 joueurs, seulement trois de plus que les États-Unis à eux seuls et 104 de moins que le Canada.
Les Suédois sont en nombre de 72, les Russes 50 et les Finlandais 40.
Une petite donnée intéressante, 48 Québécois jouent dans la Ligue nationale cette saison, et 79 joueurs issus de la LHJMQ, soit 10% des cadres totaux de la LNH, ce qui est excellent.
L’autre donnée qui m’a frappé en étudiant les graphiques… c’est la moyenne de nations représentées pour chacune des équipes de la ligue qui s’établit à 6,15 nations par club en moyenne… sur des formations de 23 joueurs, ça fait beaucoup.
Mais du lot, deux équipes comptent moins de représentativité que les 30 autres de la ligue avec chacune seulement quatre nations.
Je vous les donne en mille : les Bruins de Boston et… le Canadien de Montréal!
Qui plus est, alors que les 30 autres équipes comptent sur au moins 35% de leurs cadres qui proviennent de l’extérieur de l’Amérique du Nord, les Bruins n’en comptent que 22%, soit cinq joueurs sur 23 et le Canadien seulement… 8% avec deux joueurs sur 23, Juraj Slafkovsky, le Slovaque, et Jesse Ylonen, le Finlandais.
Chez les Bruins, on compte 11 Américains sur un alignement de 23 joueurs dont deux du Massachussetts, donc du territoire immédiat de l’équipe et cinq de l’état de New York, un état de réciprocité.
Chez le Canadien, c’est 19 des 23 joueurs de l’édition 2023-2024 qui sont de nationalité canadienne, dont quatre Québécois… ils sont assujettis de deux Américains, Cole Caufield et Jordan Harris ainsi que des kids Slafkovsky et Ylonen.
Il n’y a aucune garantie associée à des limitations de provenance dans un vestiaire… loin de là…
Mais le modèle d’affaires des Bruins de Boston, un modèle qui est éprouvé en termes de résultats stables, année après année, semble de plus en plus trouver écho dans le modèle mis de l’avant par l’actuelle direction hockey du Canadien.
À Boston, on veut une majorité de kids développés dans le nord-est des États-Unis. On croit à leur fierté et leur désir de réussir sous les couleurs de l’équipe de leur jeunesse.
À Montréal, il semble que la compréhension de l’importance pour les jeunes d’ici de porter les couleurs de leur équipe a fait son chemin.
Et avec le vent de fraîcheur qui souffle sur l’organisation, la présence de Martin St-Louis derrière le banc, Vincent Lecavalier dans l’organigramme aussi, il est de moins en moins vrai que des parents et agents tenteront d’influencer négativement leur enfant ou leur client quant à la possibilité d’être repêché ou de signer un contrat à titre de joueur autonome ou d’accepter une transaction le faisant passer au Canadien de Montréal.
Dix-neuf sur 23 qui sont d’origine canadienne… on parle vraiment ici du Canadian Club… je vous en souhaite un en ce beau vendredi, avec du 7up, c’est bin bon!