Les controverses qui ont marqué le CF Montréal

L’embauche de Sandro Grande, puis son congédiement quelques heures plus tard en raison de l’indignation populaire, n’est pas le premier faux pas de la direction du CF Montréal. Voici quelques exemples survenus au fil des dernières années.

– Une identité honnie

Le 14 janvier 2021 est une journée marquante pour l’équipe. C’est ce jour-là que l’Impact de Montréal est devenu le Club de Foot Montréal. L’ancien logo a également été écarté.

Malheureusement pour l’équipe, la nouvelle identité de la formation a été accueillie très froidement. Les Ultras, notamment, ont publié une lettre ouverte pour demander à l’organisation de faire marche arrière. Les 1642 ont également fait part de leur mécontentement.

Certains partisans ont même avancé vouloir annuler leur abonnement de saison deux mois plus tard, mais l’équipe a catégoriquement refusé de revenir sur le changement. Elle a malgré tout éventuellement modifié le logo, abandonnant le flocon pour un retour au bouclier et la fleur de lys.

Le président Kevin Gilmore, qui était en poste au moment du changement d’identité, a d’ailleurs quitté son poste après que des partisans eurent réclamé sa tête.

– Les Ultras bannis

Ce changement d’identité a d’ailleurs été à l’origine d’un conflit avec les Ultras, ces partisans qui occupent la section 132 du Stade Saputo. Qu’il soit nécessaire ou non, le bannissement du groupe, le 8 septembre 2021, n’a certainement pas aidé à mousser la popularité du club.

Certes, plusieurs incidents «de violence, d’agression verbale et physique, d’intimidation et de vandalisme ainsi que l’utilisation fréquente de fumigènes» ont convaincu l’organisation d’agir pour la sécurité de tous. Mais les matchs ayant suivi ont été marqués par l’absence des chants et des encouragements de la bruyante section, donnant un coup à l’ambiance des matchs de l’équipe à domicile.

Il a fallu près d’un an pour voir la section de retour. Si certains Ultras ont refusé d’y revenir, plusieurs habitués de la section y sont revenus au sein d’un nouveau groupe nommé Collectif Impact Montréal. L’arrivée du président Gabriel Gervais avait notamment permis de calmer les tensions entre le club et ses partisans.

– Le départ de Wilfried Nancy

C’est sous la gouverne de Wilfried Nancy, tout d’abord comme intérim, et ensuite comme entraîneur-chef à part entière, que le CF Montréal a connu ses meilleurs moments au sein de la Major League Soccer (MLS).

Formé au club par l’entremise de l’Académie, où il a été embauché en 2011, il s’est joint à l’équipe principale en 2016 aux côtés de Mauro Biello. Il en est devenu le pilote le 8 mars 2021, succédant à Thierry Henry.

Sous sa férule, le CF Montréal a montré un dossier de 20-9-5 en 2022, son meilleur depuis son arrivée au sein du circuit. Et malgré une élimination en demi-finale de l’Association de l’Est face au New York City FC, la volonté de l’équipe de prolonger l’association était bien présente.

Mais Nancy a quitté le navire pour rejoindre le Crew de Columbus. Et selon plusieurs, c’est un incident, survenu le 9 juillet, qui a convaincu Nancy de s’en aller. Ce soir-là, après une défaite face au Sporting de Kansas City, un conflit aurait éclaté entre le propriétaire Joey Saputo et l’instructeur. Ce dernier aurait d’ailleurs envisagé un départ immédiat, mais a finalement conclu la campagne à Montréal.

Lors de la conférence de presse à la suite de son embauche à Columbus, il avait expliqué sa décision comme étant «cohérente» avec qui il était. Hernan Losada est devenu ensuite le sixième entraîneur de l’équipe en moins de six ans.

– Les joueurs aussi

Il n’y a pas que la direction de l’équipe qui a erré au cours des dernières années. Le défenseur Wandrille Lefevre avait notamment été suspendu, en avril 2017, après avoir publié une photo de lui avec une arme à feu sur Instagram. «Depuis que Donald est au pouvoir… vaut mieux prévenir que guérir», avait-il écrit.

En juillet 2021, Mustafa Kizza avait quant à lui critiqué l’union entre conjoints du même sexe en publiant une photo du mariage de deux hommes accompagné d’émojis hilare et de découragement. Il s’était ensuite excusé.