Les Oilers sont en beau maudit

Coulés par l’indiscipline dans des moments les moins opportuns, lundi, les Oilers d’Edmonton se mordent les doigts après avoir bêtement échappé une avance de deux buts face aux Kings de Los Angeles, qui détiennent l’avantage dans leur série de premier tour.

Vaincue 4 à 3 en prolongation, la formation albertaine menait pourtant 2 à 0 après 40 minutes et détenait une priorité de 3 à 1 à un certain moment.  

Toutefois, une pénalité pour bâton élevé imposée à Evan Bouchard a permis à l’adversaire de travailler à six contre quatre en zone offensive avec moins de deux minutes à écouler en temps réglementaire; Anze Kopitar en a profité pour créer l’égalité avec 17 secondes au cadran. Puis, Vincent Desharnais se trouvait au cachot quand Alex Iafallo a tranché le débat vers le milieu du premier engagement supplémentaire.

À l’intérieur du vestiaire des perdants, absolument personne n’était fier de cette déconfiture.

«Nous devons être plus matures que cela. C’est 3 à 1 et il reste huit minutes à faire. On doit fermer les livres», a vociféré l’attaquant Leon Draisaitl, tel que rapporté par la chaîne Sportsnet.

«Nous avions le match entre nos mains et nous l’avons laissé filer, a ajouté Desharnais, qui a totalisé environ 20 minutes de jeu à son premier affrontement éliminatoire en carrière. Nous avons écopé de trop de punitions et éventuellement, celles-ci vous feront mal.»

Justement, en ce qui concerne la maturité des troupes, l’entraîneur-chef Jay Woodcroft s’attend à ce que ses hommes prouvent qu’ils ont retenu les leçons du passé.

«Nous avons un groupe mûr ayant vécu quelques batailles. Il y a des tâches que nous avons bien accomplies, mais pour gagner, il faut jouer 60 minutes», a-t-il rappelé.

McDavid très silencieux

Quand Connor McDavid est incapable d’inscrire son nom sur la feuille de pointage durant une rencontre, l’issue est généralement défavorable aux Oilers. Ce fut le cas lundi, le numéro 97 finissant la soirée avec cinq lancers en 25 min 24 s et un différentiel de -2.

En dépit de l’exploit d’avoir tenu au silence le meilleur pointeur de la saison régulière, les Kings refusent de crier victoire trop rapidement. La revanche des Oilers pourrait venir dès mercredi, jour du deuxième duel de la série. Sauf qu’à l’inverse, il n’y a pas de place au désespoir et à la panique lorsque la situation se corse.

«Nous les avons suffisamment affrontés pour savoir que nous ne pouvons faire cela, a indiqué l’instructeur-chef de l’équipe californienne, Todd McLellan, qui a d’ailleurs dirigé les Oilers pendant plus de trois ans avant d’atterrir à Los Angeles en 2019. Même si nous étions en retard par deux, il n’était pas question de les laisser creuser l’écart. Nous devions capitaliser sur nos occasions et être patients, tout en utilisant le cadran en notre faveur. Le tout a fonctionné.»

Les Kings souhaitent un dénouement différent de celui de 2022, quand ils se sont inclinés en sept parties devant Edmonton au premier tour.