Les Panthers peuvent-ils réussir une remontée qui s’est vue rarement en finale? – TVA Sports

Sérieusement dans le pétrin, les Panthers de la Floride doivent trouver le moyen de remporter quatre de leurs cinq prochains matchs contre les Golden Knights de Vegas pour espérer soulever la coupe Stanley et l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) ne joue pas en leur faveur. 

Les hommes de l’entraîneur-chef Paul Maurice auront impérativement à gagner le duel de jeudi à Sunrise afin de maintenir leurs espoirs en vie. S’ils mordent à nouveau la poussière dans le troisième choc de la série, la Floride risque de vivre un affront similaire à celui de 1996, quand l’Avalanche du Colorado avait balayé les Panthers au tour ultime. 

Aussi, les équipes ayant enlevé les grands honneurs après avoir tiré de l’arrière 2 à 0 en finale sont plutôt rares : on en dénombre cinq, mais si ça peut encourager les partisans des «félins», l’exploit a été accompli deux fois en quelques années durant le présent siècle. Bref retour sur ces retours inattendus. 

-Les Bruins de 2011 

Les Bruins de Boston, cuvée 2010-2011, représentent la dernière formation qui a comblé un tel retard. Dans une confrontation face aux récipiendaires du trophée des Présidents, les Canucks de Vancouver, la troupe de Claude Julien a rebondi après avoir échappé les deux rencontres initiales à l’étranger; en fait, dans cette finale, le club évoluant à domicile a eu le dernier mot à chaque occasion… sauf au septième et dernier affrontement. Menés par Patrice Bergeron et Brad Marchand, les Bruins ont obtenu un gain de 4 à 0 pour décrocher leur premier titre depuis le printemps 1972. 

-Les Penguins de 2009 

Précédemment, Marc-André Fleury et les Penguins de Pittsburgh ont joué le tour aux Red Wings de Detroit en 2009. Plusieurs se rappellent du septième duel, un triomphe de 2 à 1 des «Pens» au Joe Louis Arena. Le Québécois a frustré Nicklas Lidstrom dans les dernières secondes pour préserver l’avance des siens, tandis que Maxime Talbot a probablement réussi les deux buts les plus importants de sa carrière ce soir-là. Le tout a donné à Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang la première de leurs trois coupes Stanley. 

Le CH de 1971 

À Montréal, le Canadien a accompli un exploit du genre deux fois, notamment en 1971. Guidé par la recrue Ken Dryden devant le filet, il est revenu de l’arrière face aux Blackhawks et leur gardien Tony Esposito. Il s’en est fallu de peu pour que l’équipe de l’entraîneur-chef Al MacNeil encaisse quatre revers en autant de sorties au Chicago Stadium, mais dans le match 7, elle a comblé un retard de 2 à 0 en marquant trois fois en huit minutes. Henri Richard a inscrit le but victorieux pour mettre la main sur la 10e coupe de sa carrière. Ce fut par ailleurs la dernière joute à vie de Jean Béliveau. 

-Le CH de 1966 

Cinq ans plus tôt, les Glorieux ont effectué une poussée irrésistible en finale aux dépens des Wings, gagnant quatre fois de suite après deux échecs au Forum. À la surprise de certains, les troupiers de Toe Blake ont retroussé leurs manches à l’Olympia de Detroit, un doublé de Gilles Tremblay leur permettant de briser la glace dans la troisième partie. Henri Richard a tranché le débat en prolongation du sixième duel en battant Roger Crozier. Devant la cage de la Sainte-Flanelle, Lorne «Gump» Worsley s’est ressaisi en concédant seulement six buts dans les quatre gains des siens. 

-Les Leafs de 1942 

L’histoire est bien connue ici : les Maple Leafs de Toronto, édition 1941-1942, n’avaient pas seulement perdu les deux premiers affrontements contre les Wings, mais plutôt trois. Ils forment l’unique club de l’histoire ayant effacé un retard de 3 à 0 pour gagner la finale et l’un des quatre qui a réussi une telle remontée pour remporter une série d’après-saison. Detroit faisait figure de négligé et il a fallu trois joutes pour réveiller ses adversaires. La formation dirigée par Jack Adams croyait compléter le balayage en prenant l’avance 2 à 0 dans le match 4, mais elle a subi un revers de 4 à 3 qui a ouvert les écluses. Toronto a enchaîné avec un triomphe de 9 à 3, puis un blanchissage de 3 à 0 signé Turk Broda, avant de sceller l’issue de la série en l’emportant 3 à 1.