L’incapacité de Soccer Canada à trouver un adversaire pour sa formation senior masculine durant la fenêtre internationale de septembre est très loin de plaire aux joueurs qui ne se sont pas gênés pour exprimer leur désarroi.

Ceux-ci ont diffusé vendredi un communiqué dans lequel ils critiquent la fédération nationale dont le secrétaire général intérimaire, Jason deVos, avait mentionné 10 jours auparavant que des contraintes financières et l’impossibilité de trouver un rival de qualité avaient empêché l’organisation de planifier un match amical le mois prochain. Les porte-couleurs de l’unifolié devront donc patienter plus longtemps avant de reprendre l’action; ils se frotteront au Japon le 13 octobre.

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«Nous sommes extrêmement déçus d’apprendre que pour la première fois depuis des années, Soccer Canada n’a pas déterminé d’opposant potentiel ou prévu un camp d’entraînement pour l’équipe nationale des hommes au cours de la période de septembre. Elle a gaspillé une occasion de développement à l’aube des duels de quart de finale de la Ligue des nations de la CONCACAF», a indiqué l’Association des joueurs en évoquant la compétition prévue en novembre.

L’argent, le nerf de la guerre

Le torchon brûle littéralement entre les deux parties qui espèrent une convention collective signée avec les équipes des hommes et des femmes, d’autant plus que les athlètes masculins n’ont pas été payés pour leur participation à la Coupe du monde 2022. Ils croient ne pas avoir à assumer la responsabilité de sortir la fédération de son bourbier.

«Soccer Canada nous a montrés du doigt rapidement en faisant référence à notre refus d’accepter une proposition qui aurait réduit notre rémunération pour les matchs de 70 %, à partir d’un système injuste et confus affectant les principes d’équité salariale pour lesquels les athlètes masculins et féminins ont travaillé fort», ont considéré les joueurs, qui pensent également que l’entente conclue par l’organisme avec Canadian Soccer Business pour promouvoir ses activités représente un désastre.

Soccer Canada fait face à de nombreuses critiques depuis quelques mois, notamment d’ordre financier. En juillet, DeVos a confié au journaliste Rick Westhead de la chaîne TSN que l’organisation était au bord de la faillite.