Leylah Fernandez doit dompter son impatience – TVA Sports

Leylah Fernandez aura 21 ans dans un mois, elle a donc tout le temps au monde pour polir son jeu, mais comme c’est typique des jeunes de cet âge, elle aimerait que ça aille vite. 

Le sport comporte un nombre incalculable de clichés. L’un d’eux veut qu’il faille faire confiance au processus. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

«Le défi est de gérer mon impatience parce que je veux des résultats dès maintenant. Je dois apprendre à y aller étape par étape», reconnaît la Québécoise.

«Je dois voir ce qui doit être fait sur le court et le long terme afin d’établir la stratégie pour l’an prochain.»

En baisse

À pareille date l’an passé, Fernandez occupait le 13e rang au classement de la WTA.

Depuis, la courbe de sa position se lit un peu comme le trajet de montagnes russes.

Elle a amorcé l’année au 40e rang et a remonté au 32e rang en février pour ensuite connaître une descente progressive qui s’est conclue par un arrêt au 96e échelon en juin.

Elle a depuis remonté un peu la pente et amorce l’Omnium Banque Nationale à la 88e place.

Ce qui est surtout préoccupant, c’est que de tous les tournois de la WTA auxquels elle a participé cette année, elle n’est parvenue à atteindre les quarts de finale qu’une seule fois et c’était lors de son premier tournoi de l’année, à Auckland en Nouvelle-Zélande, une compétition qui n’est pas très relevée.

Penser à autre chose

«Mon classement a baissé et c’est très malheureux, mais je pense que mon jeu s’améliore», souligne Fernandez qui préfère se concentrer sur les éléments positifs.

«Les résultats n’y sont pas, mais on travaille très fort dans les entraînements. Je suis encore en phase de développement en vue d’atteindre le prochain niveau.»

Tout ça fait partie d’une démarche, ou d’un processus pour revenir à notre idée de départ.

«Depuis longtemps, j’essaie de ne pas penser au classement parce que je ne le contrôle pas. On essaie de se concentrer sur mon jeu et le classement n’est jamais la priorité.

«Bien sûr, on veut un classement un peu plus haut pour avoir un accès direct aux tournois et avoir plus de facilité à gérer le calendrier.»

À la maison

Il s’agit d’un retour à Montréal pour Fernandez qui avait baissé pavillon dès le premier tour contre la Britannique Harriet Dart en 2021. Ça ne l’avait pas empêchée d’atteindre la finale de l’US Open quelques semaines plus tard.

«Je suis très contente d’être de retour à Montréal. La dernière fois que j’ai joué à Montréal, ça m’a donné un élan vers le US Open.

«C’est un tournoi qui est très important pour moi, pas seulement parce que c’est la maison, mais aussi parce que ça me donne une chance de voir où je suis par rapport aux meilleures et j’ai ensuite quelques semaines pour me préparer [pour l’US Open].»

Et qu’entend-elle accomplir cette semaine? Elle répond par une boutade.

«J’aimerais bien gagner le tournoi comme toutes les semaines, mais on va prendre ça un match à la fois.»

Influence

Samedi, sa sœur cadette, Bianca, a perdu à son premier match de qualification. Après la rencontre, la jeune joueuse de 19 ans parlait beaucoup de sa sœur aînée et de son talent.

On sentait que Bianca se comparait beaucoup à Leylah et elle était consciente qu’elle devait cesser de le faire. C’est aussi le conseil que lui donne Leylah.

«C’est difficile parce que je lui donne des conseils, nos résultats ne sont pas importants parce qu’on a des chemins complètement différents.

«Elle aura besoin de quelques années de plus, mais le plus important est de persévérer et de ne jamais perdre le désir d’atteindre nos objectifs.»