L’homme qui a les Alouettes tatoués sur le cœur

Mario Cecchini n’a pas hésité très longtemps quand on lui a offert de reprendre son rôle de président des Alouettes.

Mardi, la Ligue canadienne de football (LCF) a mis la formation montréalaise sous tutelle, mettant ainsi fin à l’association avec les propriétaires précédents. Le circuit a officiellement enclenché le processus de vente de l’équipe et s’est tourné vers Cecchini, qui a récupéré son poste sur une base intérimaire.

«On m’a fait deux demandes : gérer les choses du quotidien et participer dans le processus de vente de l’équipe», a expliqué le président par intérim, mercredi.

Concrètement, le rôle de Cecchini dans la vente de l’équipe sera de répondre aux questions de tous les groupes qui voudront évaluer la possibilité de mettre la main sur les «Als».

«C’est ça qui m’a motivé à revenir. Dans les dernières années, nous avons fait du progrès et il faut que ça continue avec un bon propriétaire», a-t-il dit.

Embauché comme président des Alouettes en janvier 2020, Cecchini n’a pas vu son entente être renouvelée par les anciens propriétaires en décembre dernier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son départ n’avait pas été fait dans le plus grand des respects.

«Des fois, la vie fait bien les choses», a-t-il simplement dit avec le sourire dans la voix.

Une situation différente

À l’exception du directeur général Danny Maciocia, il n’y a probablement personne au Québec qui est aussi passionné par les Alouettes que Cecchini. Pendant les trois ans qu’il a passés comme président du club, l’homme n’a pas compté ses heures, il a essayé de rencontrer le plus de partisans possible et il a surtout amorcé le redressement de la situation financière du club.

Ses initiatives commençaient à porter ses fruits. Une forte augmentation de la moyenne d’assistance au Stade Percival-Molson a été observée en 2022 par rapport à la campagne précédente, passant de 13 063 à 17 683 spectateurs.

Selon Cecchini, le contexte de l’actuel processus de vente des «Moineaux» est complètement différent de celui de 2019, qui avait mené à l’achat du club par deux hommes d’affaires ontariens.

Depuis, la LCF a instauré un partage de revenus, paraphé un long contrat pour les droits de diffusion à la télévision et s’est entendue avec l’Association des joueurs sur une convention collective valide jusqu’en 2027.

«Un potentiel propriétaire peut voir qu’il y aura une certaine stabilité pour au moins les cinq prochaines années. Je pense que ça peut être très intéressant pour quelqu’un qui veut s’impliquer dans notre communauté», a affirmé Cecchini.

Contribuer

Le président par intérim a précisé qu’il n’aura pas de parti pris en ce qui concerne le prochain propriétaire.

«Je ne suis impliqué avec aucun groupe. Je suis là pour répondre à tout le monde de manière égale. Ce qui m’importe, c’est que le futur propriétaire sache très bien dans quoi il s’embarque», a expliqué Cecchini.

Et accepterait-il de reprendre le poste de président à temps plein si on lui offre?

«Par souci d’intégrité dans le processus, je n’y pense même pas. Je n’ai aucune attente. Je n’aurais pas le droit d’en avoir. Je suis simplement heureux de venir aider dans le processus. Je vais pouvoir me dire que j’ai aidé, à ma façon, à mettre en place un propriétaire solide à Montréal!»