LIV: le retour de Phil?

Évidemment que la victoire de Cameron Smith est au centre des discussions dans le monde du golf ce week-end. Lors du tournoi avec les meilleurs joueurs ce week-end, sans équivoque… l’Australien Cameron Smith aura pris deux tournois pour s’affirmer sur la LIV. Sans grande surprise, le golfeur gagnant de deux tournois majeurs cette saison n’a pas perdu ses moyens en traversant du côté obscur de la force.

Smith est et sera pour encore longtemps un des meilleurs joueurs de la planète. Son face-à-face avec DJ est le début d’une rivalité opposant deux golfeurs complètement différents. Une rivalité qui donnera peut-être le goût à d’autres canons du monde du golf de rejoindre le circuit Norman. Oui, l’argent, ok, ça motive. D’accord. Mais le dénominateur commun à propos de ces joueurs appartenant à l’élite: ils veulent jouer contre les meilleurs, tout le temps.

Et là, les meilleurs se retrouvent sur trois circuits distincts. Comment le Masters pourra-t-il se targuer d’être aussi prestigieux cette année sans Smith et DJ qui sont au sommet de leur art présentement? Comment l’expliquer aux fans de golf du monde entier, que le meilleur joueur de la Coupe Ryder de la dernière année, Dustin Johnson, n’y sera pas en 2023, alors qu’il domine outrageusement son sport?

Bref, les récentes victoires de Johnson et de Smith renvoient la lumière sur ceux qui font la sourde oreille.

Smith gagne à son deuxième départ sur la LIV et ce n’est pas la dernière fois, croyez-moi.

Avec la rumeur persistante d’un autre membre du top 10 mondial qui se joindrait à la LIV dans les prochaines semaines, sommes-nous en droit de penser que la raison derrière cette décision sera, oui évidemment par intérêt monétaire, mais aussi pour aller se frotter aux meneurs de la LIV, à chaque semaine… pas seulement quand les meneurs daignent s’y présenter?

Alors qui de Hovland ou Xander Schauffele fera le saut? À suivre?

Lefty se retrouve

Steve Foisy et moi avions tant de plaisir à voir Phil Mickelson enfiler les oiselets durant cette ronde finale. Celui qui aura payé de sa réputation sa trop grande transparence en avait énormément sur les épaules depuis sa signature avec la LIV. C’est sa décision certes, c’est un adulte, oui. Il se doit de vivre avec ses choix, absolument.

Mais Phil Mickelson, avant la victoire de DJ à Boston, le moment charnière dans l’évolution du succès de la LIV aux USA, portais le circuit presque à lui seul sur ses épaules. Phil est celui qui nous a vendu le succès à prévoir du format par équipe, des départs simultanés. Phil est assurément le premier à s’être garroché dans le vestiaire pour aller chercher ses bermudas dès qu’on a annoncé que c’était maintenant possible de les porter en compétition. Phil veut, et Phil y croit.

Ajoutons à cela son rôle de capitaine des Hy Flyers, le célèbre gaucher, qui pendant 25 années consécutives n’a jamais quitté le top 50 mondial, était le premier à reconnaitre qu’il devait trouver des façons d’améliorer son jeu.

Chacun de ses points de presse, c’était la même chose. Il revenait sur son désir de performer, d’être meilleur, pour lui, pour son équipe, mais aussi pour mettre un terme aux discussions qui disaient que ses années de compétiteur sont derrière lui.

Mickelson, avec sa meilleure ronde sur la LIV hier, aura assurément fait le travail pour son équipe oui, mais il retrouvera sa confiance pour Bangkok. De là à gagner un événement sur la LIV d’ici la fin? Peut-être pas. Mais soyez sans crainte, il utilisera la pause de plusieurs mois sur la LIV de bonne façon. Comme la grande majorité des joueurs du circuit.

Maintenant les discussions sur la validité de la LIV sont derrière nous, le grand gaucher peut regarder vers l’avant et se concentrer sur son golf et sur faire gagner son équipe. Wolff est heureux comme jamais sur la LIV, ça parait. On redécouvre un Tringale, un joueur fascinant et pour Wiesberger, c’est un bon moment pour lui pour se faire connaitre du grand public.

Bref, une pause de quelques semaines est de mise. L’action qui reprendra le 7 octobre prochain à Bangkok.

Entre temps, les yeux seront rivés sur la Coupe des Présidents à Quail Hollow, en Caroline, où l’équipe américaine va recevoir l’équipe internationale!