LNH: des entraîneurs en danger

Le congédiement de Bruce Boudreau, attendu depuis un moment, a finalement eu lieu dimanche. Maintenant que le dossier est réglé chez les Canucks de Vancouver, voici quelques pilotes de la Ligue nationale de hockey (LNH) qui pourraient bien se retrouver au chômage, que ce soit cet hiver ou après la saison.

– D.J. Smith, Sénateurs d’Ottawa

D.J. Smith est à la tête des Sénateurs depuis le début de la saison 2019-2020. L’équipe de la capitale nationale était alors au cœur d’un processus de reconstruction amorcé quelques années auparavant. Ainsi, ses trois premières saisons, au terme desquelles les Sénateurs ont occupé au mieux la sixième place de la section Atlantique, n’ont pas eu pour cause de mettre son emploi en danger. Mais l’été dernier, les acquisitions de Claude Giroux et d’Alex DeBrincat ont fait monter les attentes pour une première fois. Une place en séries éliminatoires semblait possible. Les Sénateurs (20-23-3) sont toutefois dans les bas-fonds du classement, encore une fois, de sorte qu’ils luttent pour la dernière place de la division avec le Canadien de Montréal. Smith pourrait donc avoir des comptes à rendre bientôt.

– Brad Larsen, Blue Jackets de Columbus

Si les Sénateurs vont mal, c’est encore pire pour les Blue Jackets de Columbus. Malgré l’arrivée de Johnny Gaudreau par l’entremise du marché des joueurs autonomes, le pauvre club est bon dernier au classement (14-30-2). Un rendement décevant considérant que les Jackets avaient, contre toute attente, conservé une fiche d’un match sous la barre des ,500 en 2021-2022, première campagne sous la férule de Larsen. Ce dernier avait succédé à John Tortorella après avoir été instructeur assistant pendant sept saisons à Columbus. Si la stabilité peut être bénéfique en période de reconstruction, les Jackets n’ont toutefois remporté que 14 de leurs 46 matchs cette saison. Les défaites répétées peuvent miner le moral des jeunes joueurs et nuire à leur développement. Dans cette optique, un changement de garde pourrait être bénéfique afin de solidifier les fondations de cette reconstruction.

– Paul Maurice, Panthers de la Floride

En 2021-2022, les Panthers de la Floride ont dû changer d’entraîneur-chef lorsque la révélation de l’inaction de Joel Quenneville dans l’affaire Kyle Beach survenue chez les Blackhawks de Chicago en Bill Zito a été révélée. En relève, Andrew Brunette a mené le club au trophée des Présidents, remis à la meilleure équipe de la saison régulière (58-18-6). Souhaitant y aller le tout pour le tout, le directeur général Bill Zito a échangé son premier choix en 2023 au Canadien de Montréal pour obtenir Ben Chiarot. Il a ensuite décidé, après une élimination hâtive en deuxième ronde face au Lightning de Tampa Bay, de ne pas garder Brunette et d’embaucher Paul Maurice. D’autres changements, comme la transaction impliquant Jonathan Huberdeau et Matthew Tkachuk, ont également changé le visage de l’équipe. Mais jusqu’ici, les Panthers (23-20-5) sont exclus du portrait des éliminatoires. Cette situation pourrait permettre, si elle perdure jusqu’au terme de la saison, au Tricolore de repêcher Connor Bedard avec leur premier choix. Zito souhaitera éviter ce scénario à tout prix. La pression se fait donc déjà sentir sur les épaules de Maurice.

– Jay Woodcroft, Oilers d’Edmonton

Les succès en séries éliminatoires se font rares chez les Oilers d’Edmonton depuis les débuts de Connor McDavid en 2015. Deux fois seulement ont-ils atteint la deuxième ronde, étant exclus avant même la fin de la saison régulière à trois reprises en sept campagnes. Le parcours jusqu’en finale de l’Ouest l’année dernière représentait donc un rare moment de réjouissance printanière pour les partisans de l’équipe, qui y ont vu un bon présage pour la saison 2022-2023. Or, malgré les performances toujours aussi éclatantes de McDavid et de Leon Draisaitl, les saisons extraordinaires de Ryan Nugent-Hopkins et de Zach Hyman et la séquence actuelle de six victoires, les Oilers (27-18-3) sont au cœur d’une lutte serrée dans l’Ouest. Une exclusion des éliminatoires serait certainement catastrophique pour le club, et Woodcroft, embauché en février dernier, pourrait payer.

– Dallas Eakins, Ducks d’Anaheim

Dallas Eakins est arrivé à la barre des Ducks d’Anaheim (13-29-5) pour la reconstruction en 2019. Mais tout comme Larsen à Columbus, il est à la tête d’une équipe qui enchaîne les défaites à un rythme effarant, tout en montrant le pire différentiel de buts marqués du circuit, à -86. Elle deviendra bientôt la première à accorder 200 buts cette saison. Eakins est donc en voie de voir sa troupe exclue des éliminatoires pour une quatrième fois consécutive. De plus, il n’a pas de contrat au-delà de la saison actuelle et il n’est pas l’homme du directeur général Pat Verbeek, embauché en février dernier.