M̻me sans jouer, Carlos Alcaraz a sign̩ une autre premi̬re dans sa carri̬re vendredi РTVA Sports

Même sans jouer, Carlos Alcaraz a signé une autre première dans sa jeune carrière, vendredi. L’Espagnol a mis les pieds à Toronto afin de disputer l’Omnium Banque Nationale. 

Voilà un fait plutôt anodin, direz-vous, en comparaison avec son premier rang mondial et de ses deux titres en Grand Chelem raflés à seulement 20 ans? 

En effet. Mais c’est aussi une énième preuve d’à quel point la progression du nouveau roi de l’ATP, qui est évidemment le favori dans la Ville Reine, a été fulgurante. 

Crédit photo : Photo AFP

Les leçons apprises

En août 2021, Alcaraz figurait au 54e rang mondial. Un classement déjà impressionnant pour un joueur de son âge, mais insuffisant pour lui assurer une place d’emblée dans le grand tableau à Toronto. 

Un an plus tard, il était quatrième au monde. Quand il s’est présenté à Montréal – pour la première fois, là encore – c’était dans la peau du deuxième favori du tournoi. «Carlitos» avait beau avoir déjà inscrit deux titres de la série Masters 1000 à son palmarès, mais il avait craqué sous la pression, de son propre aveu. 

Crédit photo : Photo AFP

L’Espagnol avait reconnu avoir des leçons à tirer de cette défaite subie aux mains l’Américain Tommy Paul dès son entrée dans la compétition. 

C’est maintenant chose faite, a souligné devant les journalistes, samedi, le champion du dernier US Open et du dernier Wimbledon, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

L’amour des gens

Ces sourires, c’est d’ailleurs l’un des points marquants du court point de presse qu’a donné le numéro 1 mondial à Toronto. 

Avec une candeur qui, encore là, rappelait qu’il n’a que 20 ans, Alcaraz a parlé de son entraînement plus tôt en journée sur le central, en compagnie du Russe Daniil Medvedev, devant quelques centaines de spectateurs. 

«Je ressentais vraiment l’amour des gens, s’est réjoui l’Espagnol, qui a lui-même abordé le sujet, d’entrée de jeu. Les gens criaient “Carlitos!”, «come on!», «let’s go!» 

Puis, il a parlé, avec son débit rapide qui rappelle celui d’un adolescent, dans son anglais qui est encore parfois un peu cassé, de cette progression inespérée.

«Je n’aurais jamais imaginé cela, a-t-il souligné. Je suis encore si jeune, je n’ai que 20 ans, mais clairement, on a fait quelque chose qui a fonctionné.»

De la chair de poule

Et non seulement le numéro 1 mondial ne réalise pas vraiment ce qui se passe depuis un peu plus d’un an, mais quand il prend un peu de temps pour savourer son parcours, il est submergé de bonheur, dit-il. 

«Des fois, je repense à mon dernier point au US Open. Ou à mon dernier point à Wimbledon. Et j’ai, vous savez, de la chair de poule. C’est complètement fou», a-t-il raconté. 

Alcaraz sera-t-il envahi par les mêmes émotions s’il remportait le titre à Toronto dimanche prochain, ce qui porterait déjà à cinq son total de titres de la série Masters? 

Cette question, aucun journaliste n’a eu le temps de lui poser. Mais il se présente au Canada avec l’espoir de connaître «un meilleur parcours que l’an dernier», a souri l’Espagnol… une fois de plus.