Marc-Antoine Dequoy reste avec les Alouettes jusqu’en 2025

À talent égal, talent local: telle est la mentalité des Alouettes de Montréal sous Danny Maciocia ces dernières années. Tant qu’à compter sur «l’un des joueurs les plus rapides» de la Ligue canadienne de football, le Québécois Marc-Antoine Dequoy, autant s’assurer de ses services pour longtemps.

Figure de proue du talentueux groupe de joueurs locaux, le maraudeur de l’île Bizard a accepté une prolongation de contrat jusqu’à la saison 2025, vendredi matin. Par voie de communiqué, le directeur général Maciocia l’a complimenté sur sa vitesse, qui le démarque parmi ses pairs.

«Marc-Antoine est un des joueurs les plus rapides de notre circuit et il déborde de talent», a-t-il mentionné.

Appelé à réagir à cette déclaration, Dequoy a répondu avec confiance, comme il l’a fait en 2022 à sa saison d’éclosion chez les Moineaux.

«J’ai démontré que j’étais assez rapide. Je ne pense pas que je me sois déjà fait battre de vitesse sur le terrain. Ç’a toujours été ma marque de commerce, dès le niveau universitaire, a admis l’homme de 28 ans au bout du fil. J’aime mieux que les gens croient que je suis lent, ça permet de faire des jeux. S’ils pensent que je suis rapide, ils ne lanceront peut-être pas le ballon [vers moi].»

Le 23 juin dernier, dans un match contre les Roughriders de la Saskatchewan à la veille de la Saint-Jean-Baptiste, Dequoy a réussi une interception et a franchi à vive allure la zone des buts. Ce fut le moment marquant de la saison pour plusieurs partisans au Stade Percival-Molson, et un certain maraudeur.

«L’interception pour un touché à Montréal, c’est quelque chose de très marquant pour moi. J’ai toujours rêvé, quand j’étais enfant en regardant les Alouettes, d’aller “scorer” un touché à Montréal, et je l’ai accompli. C’était dans ma “bucket list”», s’est-il souvenu.

Tranquillité d’esprit

Maintenant que le futur proche du joueur canadien de l’année chez les Alouettes est réglé, il peut se concentrer sur le reste. Dequoy entend poursuivre sa progression, lui qui a effectué 17 départs la saison dernière, pour 38 plaqués défensifs et quatre larcins.

«J’ai été très heureux de la saison au niveau personnel. Mon travail, maintenant, ce n’est pas juste de regarder ma saison et d’être impressionné de ce que j’ai fait. C’est de voir ce que j’ai mal fait et de m’améliorer», a-t-il sagement convenu.

Le demi défensif avait évidemment pour objectif de demeurer dans la métropole québécoise. Outre une brève aventure au camp des recrues des Packers de Green Bay, il ne s’est jamais éloigné bien loin, que ce soit avec les Alouettes ou les Carabins de l’Université de Montréal.

Dans cette optique, l’arrivée de Pierre Karl Péladeau comme propriétaire le réjouit.

«On voit son implication envers l’équipe et son dévouement. On sent qu’il veut que l’équipe soit fière, que ce soient les Alouettes de Montréal, a-t-il dit, mettant l’accent sur la ville. C’est quelque chose que je trouve vraiment incroyable. Ça fait du bien d’avoir un propriétaire local. C’est bon pour le sentiment d’appartenance.»