Marie-Pier Houle: «Ce n’est que partie remise»

La Québécoise Marie-Pier Houle n’a peut-être pas pu obtenir la ceinture de championne du monde de la WBO des poids mi-moyens, mais elle est ressortie grandie de sa défaite contre la Britannique Sandy Ryan, samedi dernier, à Cardiff au pays de Galles.

Houle (8-1-1, 2 K.-O.) s’est inclinée par décision unanime au terme d’un combat de 10 rounds. Même si le résultat n’était pas celui espéré, la Québécoise est revenue au pays la tête haute.

«C’est sûr qu’on ne va jamais faire un combat en pensant qu’on va ressortir de là en ayant une défaite, a souligné Houle, lundi, lors de l’émission Le Québec Matin sur les ondes de LCN. Je m’en allais dans un gros combat, je savais que c’était une grosse expérience pour moi. Une défaite en championnat du monde, ça met un peu un baume sur mon cœur parce que ce n’est pas une défaite contre n’importe qui. 

«J’ai eu une adversaire coriace, une adversaire qui était là pour se battre, vraiment. J’ai donné vraiment tout ce que j’avais à donner pour ce combat-là, mais ce n’est vraiment pas la fin pour moi. Une défaite à ma fiche, ce n’est pas quelque chose qui va mettre un terme à ma carrière. Au contraire, ça va juste me donner envie encore plus de retourner au gym, de travailler fort, d’améliorer ce qu’on aurait pu travailler un peu plus et revenir encore plus forte pour le prochain combat.»

Malgré une défaite à sens unique, Houle a donné du fil à retordre à Ryan, qui a dû s’ajuster pour obtenir la victoire.

«Je n’ai pas réécouté mon combat, je suis revenue hier, mais son entraîneur est venu nous voir par la suite après le combat, a confié Houle. Il nous a dit qu’il a fallu qu’ils s’ajustent après les premiers rounds parce que ce n’était pas ça qu’ils avaient comme combat en tête. 

«Oui, j’ai réussi à m’imposer au premier round et c’était quelque chose qu’on voulait faire aussi, être capable de s’imposer physiquement. Elle s’est bien ajustée. Elle a réussi à me déstabiliser en me poussant beaucoup et en allant mettre tout son poids sur mon dos. Elle m’écrasait et je tombais un peu dans une position que j’avais de la misère à travailler. Chapeau à elle.»

À voir dans la vidéo ci-dessus.