Martin St-Louis avoue avoir été égoïste
Dans la deuxième partie de son entrevue avec Jean-Charles Lajoie, diffusée mardi, Martin St-Louis s’est confié sur sa famille.
L’entraîneur-chef des Canadiens a parlé de façon très émotive des sacrifices que les gens de son entourage ont fait pour lui permettre de réaliser son rêve.
«C’est un espace très égoïste comme athlète de haut niveau. Si tu veux vraiment atteindre le maximum de ton potentiel, il faut que tu sois égoïste. C’est la chose la plus importante. Ta fenêtre pour performer est tellement petite. Parfois, tu penses qu’elle est grosse et elle se ferme bien vite si tu n’es pas discipliné sur tes affaires. Ma discipline me rendait égoïste au niveau du temps que je pouvais donner à ma famille.»
Le Québécois estime d’ailleurs que c’est pour rattraper le temps perdu qu’il a pris la décision de quitter la compétition au terme de la saison 2014-2015.
«Je me suis repris depuis que je me suis retiré. J’ai été un bon sept ans à être vraiment présent. C’est une grosse raison pourquoi j’ai décidé de prendre ma retraite. J’avais 40 ans, mais je savais que j’étais capable de jouer encore. Je manquais tellement d’affaires et j’étais tanné d’être égoïste avec ma carrière.»
St-Louis est également revenu sur la fabuleux parcours des Rangers lors des séries éliminatoires de 2014 alors qu’il devait composer avec l’annonce tragique du décès de sa mère.
«J’étais vraiment proche de ma mère. C’était difficile. Moi et ma famille, on vivait vraiment un deuil. Je savais que mon hockey pouvait aider tout le monde à gérer la situation. C’était une distraction et une inspiration. Ça aidait mon équipe à se mettre un peu derrière ça, mais le plus important est que ça aidait ma famille. Honnêtement, j’étais engourdi mentalement. Ça m’a pris un moment avant de le réaliser. Moi, j’ai juste continué pour aider tout le monde à passer au travers de ça.»
Depuis le décès de sa mère, l’entraîneur-chef des Canadiens s’assure de garder, plus que jamais, son père près de lui. Il tenait d’ailleurs à le louanger.
«Mon père a toujours travaillé fort. C’est le 10e de 14 enfants qui ont grandi sur un moulin à scie à Mont-Laurier. Il a commencé à travailler quand il avait huit ans. Il a toujours eu de l’éthique de travail. Il travaillait pour sa famille et il donnait tout à sa famille. Depuis que je suis un adulte, je suis tellement content d’avoir cet homme dans ma vie. Il m’a toujours montré des choses sans vraiment me parler.»
Voyez l’entrevue dans la vidéo ci-dessus.