Mikaël Kingsbury dans son élément

VAL SAINT-CÔME – Mikaël Kingsbury assure que sa 29e place en duel à l’Alpe d’Huez pour clore la première moitié de saison en décembre est derrière lui et qu’il est d’attaque pour défendre ses trois Globes de cristal.

Comme les autres favoris, Kingsbury avait profité d’un laissez-passer en première ronde avant de s’incliner dès sa première descente pour voir sa journée prendre fin abruptement.

«J’ai appris et je vais revenir plus fort, a-t-il mentionné lors d’un entretien avec les médias en prévision de la Coupe du monde de bosses qui se déroulera demain et samedi à Val Saint-Côme. Après ma chute, je n’étais pas content, mais ça démontre que je suis humain.»

Michel Hamelin n’a aucun doute que son protégé va rebondir. «Sa motivation est incroyable et il s’amuse encore comme un gamin, a souligné l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne. Sur mon ordinateur, j’ai un “post” de Mik qui dit qu’il a gagné l’argent à Sotchi, l’or à Pyeongchang, l’argent à Pékin et qu’il gagnera l’or en Italie.»

«Après l’épreuve de l’Alpe d’Huez, on a parlé et on a convenu qu’il devait attaquer dans ce genre de circonstances où il est une longue période sans skier, poursuit Hamelin. Après l’entraînement, il a été 90 minutes sans skier en raison du laissez-passer et il s’est fait surprendre par une bosse tellement différente de l’entraînement. Faire une descente défensive dans ces circonstances peut être risqué.»

Une priorité qui fond

Avant sa 29e place en France, Kingsbury détenait la tête dans les trois classements. Il a conservé le premier rang en solo et au classement cumulatif, mais a chuté en quatrième place en duel.

«C’est dommage parce que j’avais créé un bon écart et je dois maintenant recommencer à zéro, a-t-il souligné. Que je mène par 100 points ou trois comme c’est le cas actuellement au cumulatif, je dois être à mon meilleur. J’aime ça quand le classement est serré et ça permet de faire ressortir le meilleur de moi-même.»

«J’ai connu de bons entraînements et je vais amorcer la compétition avec beaucoup de confiance, ajoute le triple médaillé olympique. L’an dernier, les épreuves au Québec m’avaient permis de reprendre le premier rang et j’espère que cette année va pouvoir me créer une avance au classement.»

Piste plus difficile

Kingsbury est très heureux de renouer avec la piste Alexandre Bilodeau qui n’avait pas été le théâtre d’une étape de la Coupe du monde depuis 2017. Encore plus que les deux événements auront lieu en soirée où la visibilité est meilleure.

«C’est plus difficile de gagner à Tremblant parce que tous les skieurs se retrouvent dans le même bateau, a-t-il illustré. À Val Saint-Côme, la piste est plus difficile et l’écart entre les meilleurs skieurs et le milieu du peloton est plus grand. La piste ici est plus longue, plus abrupte et plus exigeante physiquement.»

Hamelin abonde dans le même sens.

«La piste de Tremblant ne représente pas un défi assez grand, a-t-il affirmé. La qualité du ski paye à Val Saint-Côme et les dix meilleurs vont se retrouver dans le top 10. Sur une piste plus facile, une petite erreur parmi les favoris peut les repousser en 7e place parce que l’écart entre les skieurs est plus serré. Mikaël est dans son élément dans une piste plus difficile.»