Mike Bailey, Will Smith et la Cité des anges

Il ne travaille peut-être pas pour la WWE, mais si un lutteur fait jaser de lui à l’extérieur de ceux et celles qui seront au SoFi Stadium samedi et dimanche, c’est bien le Québécois Mike Bailey.

Vous le savez, depuis des années maintenant, en marge de WrestleMania, c’est aussi le Noël des acteurs de la scène indépendante, alors qu’on y présente plusieurs spectacles.

Toutefois, le décalage horaire de la côte ouest rend l’expérience moins intéressante cette année. Les horaires sont plus restreints. Par exemple, l’avant-gala de WrestleMania débute à 14h ici. Les gens s’y rendent d’avance. Alors une convention comme WrestleCon, qui habituellement se déroule toute la journée, n’est ouverte que de 10h à 14h.

Le but est de présenter des alternatives et plus de choix aux amateurs qui sont en ville, mais il ne faut jamais oublier qu’ils sont ici pour WrestleMania. Tu ne veux donc pas entrer en compétition avec les deux plus gros spectacles du week-end.

Mais revenons à Mike Bailey.

Le Lavallois avait connu l’une des plus belles semaines de WrestleMania l’an dernier avec des matchs contre Davey Richards, Alex Shelley, Bandido et Jay White pour ne nommer que ceux-là. Au total, il avait lutté à neuf reprises.

Si cette année risque de ne pas surpasser le nombre de matchs, elle pourrait être supérieure en termes de qualités d’adversaires.

Trois matchs en trois heures!

Commençons avec la journée de jeudi.

Un peu avant 17h, il affrontait Kota Ibushi, l’un des meilleurs sur la planète. Si vous suivez AEW ou New Japan, je n’ai pas besoin de m’expliquer. Sinon, prenez le temps d’aller sur YouTube. À seulement 40 ans, il fait déjà partie du Temple de la renommée du Wrestling Observer.

Non seulement il affrontait Ibushi, mais c’était le premier match du Japonais depuis octobre 2021, lui qui avait été blessé à l’épaule et qui avait par la suite eu des démêlés contractuels avec New Japan.

Ils se sont affrontés dans le cadre du Josh Barnett’s Bloodsport 9. Si vous avez vu le film des années 1980, Bloodsport avec Jean-Claude Van Damme, c’est la thématique du spectacle. Un combat de lutte, plus près des arts martiaux mixtes, dans un ring sans cordes.

Ibushi et Bailey ont donné une clinique de lutte technique. Selon ce que je lis, il s’agissait du meilleur combat sur la carte, pour plusieurs du moins. Ibushi a remporté le match avec une combinaison de Regal Plex suivi de son Kamigoye (genou au visage). Pas de compte de 3 selon la thématique, Bailey était tout simplement KO. Je veux les revoir dans un ring et dans un match plus normal. J’en ai déjà l’eau à la bouche!

Puis, dans une salle neuf kilomètres plus loin, vers 18h15, il affrontait le Japonais Shigehiro Irie. Ce dernier est un des meilleurs à DDT au Japon et vient tout juste de remporter le plus gros tournoi de lutte d’Europe, le 16-carat Gold en Allemagne. Bon match, mais un peu trop court à mon goût. Mais bon, ce n’est pas comme si je pouvais lui demander des matchs de 20 minutes à chaque fois.

Et ce n’est pas non plus comme si la soirée Bailey était terminée. Un peu après 22h, pour le compte conjoint d’Impact Wrestling et de New Japan, il affrontait une légende vivante de la lutte, aussi membre du Temple de la renommée du Wrestling Observer, Hiroshi Tanahashi. Un autre excellent match, que Tanahashi a remporté avec son High Fly Flow, sa version d’un Frog Splash.

Au final, trois gros combats en un peu plus de trois heures.

C’est complètement fou!

Et sa fin de semaine n’est pas terminée.

Aujourd’hui, il fera équipe avec MAO, avec qui il avait été champion par équipe à DDT, afin d’affronter le duo composé de Jordan Oliver et de la jeune sensation de 17 ans, Nick Wayne. Puis, à un événement auquel j’assisterai en personne, Bailey va affronter nul autre que El Hijo del Vikingo. J’ai d’ailleurs vu le match entre Vikingo, Kommander et Black Taurus du spécial présenté par WrestleCon et si vous aimez ce genre de combat, un peu plus acrobatique, comme seule la Lucha Libre peut nous offrit, vous allez être servis.

Une super boutique pour la WWE

Pour une deuxième année consécutive, la WWE a réuni ce qu’elle appelait avant « Axxess » et sa super boutique, pour ne faire qu’un. Le tout se déroule au Los Angeles Convention Centre, tout juste à côté de l’aréna Crypto.com, domicile des Lakers et des Kings.

On peut donc y voir certains artéfacts, jouer à des jeux vidéo et rencontrer certaines vedettes de Raw, SmackDown et NXT.

De plus, on peut également y acheter à peu de près de tout: des gilets, des chemises, des ceintures, des photos, des programmes et j’en passe.

Et si jamais vous doutiez de la popularité du duo québécois de Kevin Owens et Sami Zayn, lors de ma visite jeudi vers 17h, heure du pacifique, soit à peine cinq heures après l’ouverture officielle de la boutique, il ne restait que des grandeurs médium et un 5XL du t-shirt KOMania/WrestleZaynia. Les gars sont populaires, je vous le confirme!

Parlant de la WWE, j’ai croisé les lutteuses Piper Niven et Alba Fyre. Je ne les avais pas vues en personne depuis leur dernière présence à SHIMMER à l’automne 2018, alors que nous voyagions ensemble. Très content de leur succès, surtout Niven, qui a su surmonter l’épisode « Doudrop ». Elle a plus de potentiel qu’on a vu d’elle jusqu’à présent.

Y fait frette cibole!

Comme à l’habitude, Los Angeles est tapissée WWE. On y voit des fanions accrochés aux poteaux dans le centre-ville, en plus de plusieurs panneaux publicitaires et affiches un peu partout afin d’annoncer la présence de WrestleMania. La ville est WWE.

Mais la ville est aussi froide!

Oui, oui, vous avez bien lu, pas juste frisquet, mais bien froide!

Pour ceux et celles qui pensent que je me la coule douce au chaud soleil californien, eh bien détrompez-vous. À notre arrivée jeudi en après-midi, il tombait une pluie froide, doublée d’un vent glacial. Le mercure indiquait 9 degrés Celsius, mais j’aurais bien aimé savoir qu’elle était la température ressentie. Hoodie et manteau étaient nécessaires. Franchement désagréable comme arrivée. Pour la fin de semaine, on prévoit des températures oscillant autour des 18-20 degrés avec du soleil. Je l’espère. J’ai amené une seule paire de jeans, mais trois paires de bermudas!

Tout un départ pour les Dodgers!

Comment être à Los Angeles, lors de la journée des parties d’ouverture dans le baseball majeur, et ne pas aller voir les Dodgers débuter leur saison contre les Diamondbacks? Poser la question c’est y répondre.

Et ce n’est pas qu’à la WWE que les Québécois sont à l’honneur.

En effet, pour effectuer les lancers protocolaires, l’organisation avait invité trois de ses anciens récipiendaires du trophée Cy Young, remis au meilleur lanceur de chaque ligue. Les heureux élus étaient Orel Hershiser, Fernando Valenzuela et le Québécois Éric Gagné. J’étais très content de voir Gagné être reconnu de la sorte par les Dodgers. Après tout, il est le seul Québécois à avoir remporté ce prestigieux trophée.

Les Dodgers ont une riche histoire, comme le Canadien et la WWE, et elle sait s’en servir. Pour accompagner les lanceurs, on a fait appel à deux receveurs qui ont marqué l’histoire de l’équipe. Une superbe idée et les amateurs semblaient heureux de revoir Rick Dempsey, Mike Scioscia, qui a aussi été gérant des Angels de la même ville.

Le match comme tel en fut un à sens unique. Les anciens Dodgers de Brooklyn, l’équipe de mon père parce que leur club-école était les Royaux de Montréal, a écrasé Arizona par la marque de 8 à 2. Le Fresh Prince de L.A., Will Smith – pas l’acteur, mais bien le receveur – a mené la charge avec trois coups sûrs en quatre et quatre points produits.

Belle victoire, que j’aurais prise en bermuda au lieu d’envier la tuque de ma voisine de siège.

Deux de six!

Comme vous le savez surement, ce blogue est le deuxième d’une série de six. Hier, je vous offrais une entrevue avec Kevin Owens, alors que demain, je reviendrai sur WrestleMania SmackDown, la cérémonie du Temple de la renommée, un autre match de Mike Bailey et mes prédictions pour le premier soir de WrestleMania.

C’est un rendez-vous!