NCAA: un Québécois suit les traces de Glen Constantin

Après Jacques Dussault et Glen Constantin, un autre entraîneur québécois tentera de se démarquer dans la NCAA.

Samuel Richard vient d’accepter l’offre de l’Université Simon Fraser, à Burnaby, en Colombie-Britannique, pour devenir coordonnateur des unités spéciales des Red Leafs, la seule équipe canadienne qui évolue en Division II, aux États-Unis, dans la NCAA.

Le jeune homme de 28 ans devient toutefois le premier entraîneur québécois coordonnateur d’une unité dans la NCAA. Jacques Dussault avait été entraîneur de la ligne défensive à l’Université Albany State, en 1979, tandis que Glen Constantin a occupé le poste d’entraîneur gradué responsable des secondeurs à l’Université de Houston, en 1995.

«C’est impressionnant comme compagnie, a admis Richard. Ils ont eu beaucoup de succès et ils ont eu de l’impact pour plusieurs personnes. C’est une fierté d’être avec ces grands noms du football québécois, mais je n’ai rien prouvé encore. Je suis très jeune dans ma carrière. J’aimerais atteindre leur niveau. C’est mon rêve et si ton rêve ne fait pas peur, c’est qu’il n’est pas assez grand. C’est certain qu’il y a une pression qui vient avec ça.»

Comme Constantin, Richard a commencé sa carrière d’entraîneur avec les Gaiters de Bishop’s. Après trois saisons comme demi défensif à cette université, son entraîneur, Chérif Nicolas, l’a invité à se joindre au personnel d’entraîneurs, comme assistant, en 2018. Le natif de Val-Bélair a gravi les échelons pour finalement occuper le poste de coordonnateur des unités spéciales et d’entraîneur des secondeurs pendant deux saisons, un emploi à temps partiel.

Gravir les échelons

Un ancien collègue chez les Gaiters, Jerome Erdman, lequel est le coordonnateur défensif des Red Leafs, l’a contacté, en janvier, pour lui parler de l’opportunité à l’Université Simon Fraser. Richard a sauté sur l’occasion.

«C’est un pensez-y-bien, c’est certain, a-t-il souligné. Jerome a facilité le tout. Il avait une place pour moi où je pouvais rester à mon arrivée. C’est ce qui me faisait peur, j’avais seulement une valise de 16 kg avec moi. […] C’est sûr que mon passage à Bishop’s en anglais va m’aider. Je n’arrive pas les mains vides. Ce n’est pas le même football qu’au Canada, puisqu’il y a 11 joueurs sur le terrain, mais j’ai tous mes outils. Pour ma carrière, c’était un bon moment. Parfois, il faut se lancer.»

«Je veux diriger au plus haut niveau possible dans ma vie, a ajouté le principal intéressé. Est-ce que ça veut dire la NFL ou la Division I? Je ne le sais pas. Je veux continuer de gravir les échelons.»

Richard attribue son ascension rapide à son engagement. Il n’a jamais compté ses heures. D’ailleurs, Fabrice Raymond, un ancien entraîneur chez les Gaiters, n’est pas surpris de la progression de son ancien collègue.

«Il a une grande écoute et il essaie constamment de se rendre utile pour combler des besoins, a expliqué Fabrice Raymond. C’est une grosse qualité pour un jeune coach. […] Son défi sera de créer des liens.»

«Je pense que ça va continuer [à bien aller] pour lui, a-t-il poursuivi. C’est un gars qui travaille tellement bien et tellement fort. Les gens vont être impressionnés. Cela va faire qu’un autre entraîneur va toujours vouloir avoir Sam avec lui.»