NFL: Benjamin St-Juste rêve de faire partie d’un match à Montréal

Quand la nouvelle relative à des pourparlers en cours pour présenter des matchs de saison régulière de la NFL à Montréal a éclaté, Benjamin St-Juste n’a pas mis de temps à se mettre à rêver que ses Commanders de Washington y soient en vedette.

La deuxième année dans la NFL du demi de coin montréalais a pris fin le 8 janvier. La saison morte a commencé en force avec cette annonce concernant la possibilité de matchs de la Série internationale au Stade olympique.

Dans les heures qui ont suivi la parution de la nouvelle en fin de semaine, St-Juste n’a pas manqué de se manifester en répondant à un gazouillis sur Twitter.

«Washington Commanders à Montréal en 2024?», a-t-il écrit tout bonnement.

Opportunité unique

En entretien avec «Le Journal», St-Juste a assuré qu’il n’était pas dans le secret des dieux, mais n’a pas caché qu’il serait sur un nuage si les Commanders étaient appelés à se déplacer dans sa cour arrière.

«Ce serait génial!», s’est-il exclamé. Je n’avais aucune idée que c’était possible. J’avais entendu que Toronto pourrait être impliquée, mais pas Montréal. Si ça arrive, je ne sais pas combien de billets on peut acheter, mais je pense que je m’en prendrais 150!»

«Il y a plein de gens que je connais qui n’ont pas l’occasion de venir me voir souvent. Je suis le seul joueur partant dans la NFL qui vient de Montréal, et qui aurait cru qu’un jour je puisse avoir la chance d’être dans un match chez nous? Ce serait incroyable comme opportunité», a-t-il continué.

Succès garanti

Quand la NFL déménage ses pénates à Londres, à Mexico, ou pour une première fois cette saison à Munich, le succès aux guichets est retentissant.

St-Juste se dit convaincu que l’effet serait le même dans la métropole québécoise.

«Je pense que ça fonctionnerait super bien. Quand la NBA ou le baseball majeur vient, les billets se vendent. Je suis convaincu que ce serait un gros succès», a-t-il opiné.

Montréal est évidemment loin des années 1980, quand la ville se permettait de rêver d’un club de la NFL à temps plein, mais des matchs occasionnels ne pourraient qu’avoir un effet bénéfique, selon le demi de coin, qui a été formé au Cégep du Vieux-Montréal.

«C’est une ville où il y a beaucoup de fans de la NFL qui aimeraient voir des matchs. On n’aura probablement jamais les installations et les ressources pour avoir une équipe permanente, mais des matchs de la Série internationale avec les Commanders contre les Bills, les Seahawks ou les Vikings, ce serait vraiment bon pour la ville et pour le football québécois», a-t-il plaidé.

La seule absente

Dans les dernières années, le baseball majeur a présenté des parties préparatoires des Blue Jays de Toronto au Stade olympique. La NBA en a fait autant avec les Raptors, au Centre Bell.

«Je me souviens de chacun des matchs des Raptors quand la NBA est venue à Montréal. J’ai toujours eu des billets quand je pouvais. On a le Canadien à Montréal, mais il manque la présence de la NFL», a-t-il dit.

St-Juste s’attend à rentrer à la maison quelque part en mai. Le 30 juin et le 1er juillet, il tiendra la deuxième édition de son camp de football annuel.

Des pas de géant dans son cheminement

À sa deuxième saison avec les Commanders, Benjamin St-Juste a connu une évolution spectaculaire et ce n’est que le début, selon lui.

«C’était une belle saison de développement pour moi en termes de confiance, de temps de jeu et de responsabilités. Il y a eu un gros saut de ma première année à ma deuxième. Mon niveau de jeu a été très différent. Ça vient avec l’expérience et le confort dans le cahier de jeux», a-t-il indiqué.

Avant la saison, les entraîneurs avaient décidé de déplacer St-Juste vers l’intérieur, une position nouvelle pour lui, à laquelle il s’est bien adapté.

En cours de route, les plans ont changé. Le vétéran William Jackson ne se sentait pas à l’aise avec le schéma défensif de l’équipe et il a exigé une transaction.

Face aux meilleurs

Pour combler la brèche à l’extérieur afin d’affronter les meilleurs receveurs adverses, les Commanders se sont tournés vers le Québécois.

«J’ai eu la chance de jouer à chaque semaine contre les meilleurs receveurs de la NFL. J’ai très bien performé et c’est parce que mon équipe avait confiance en moi. Mes entraîneurs m’ont mis dans une position où j’ai pu montrer mon talent à chaque dimanche. Ça en dit beaucoup sur ma progression», s’est-il réjoui.

Mieux encore, St-Juste se dit convaincu n’avoir démontré qu’une parcelle de ses habiletés.

«Ce qui me rend le plus fier, c’est que j’ai franchi un super gros pas, mais je sais que je peux en faire encore beaucoup plus. Ce que les gens ont vu cette année par moments, c’est ce que je serai en mesure de faire la saison prochaine à chaque semaine», a-t-il fait valoir.

Une blessure

St-Juste semblait en effet progresser à vive allure quand une entorse à une cheville l’a contraint à rater cinq des six derniers matchs de la saison. Il a quand même terminé avec sept passes rabattues, 42 plaqués, deux sacs du quart et un échappé provoqué.

Par ailleurs, il se dit encouragé par la progression de l’équipe, qui a frôlé les éliminatoires dans la section Est de l’Association nationale, où trois des quatre équipes ont obtenu leur billet.

Les Commanders ont fait match nul face aux Giants et ont battu les Eagles et les Cowboys une fois sur deux, au sein de cette section.

«Nos progrès en défense ont été importants. C’est prometteur pour la prochaine saison. On est sur la bonne voie pour accéder aux séries éliminatoires.»