«Nous sommes arrivés en retard au party» – Danny Maciocia

Le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, a su à 9h mardi matin qu’il pouvait embaucher des footballeurs, soit trois heures avant l’ouverture officielle du marché des joueurs autonomes dans la Ligue canadienne de football (LCF).
Il y a quelques semaines, le DG a reçu un courriel lui indiquant qu’il n’avait plus le droit de faire des dépenses. Cela l’a empêché de profiter de la fenêtre de négociation de sept jours et d’égaler les offres qu’avaient reçues des joueurs comme Trevor Harris ou Eugene Lewis d’autres équipes de la LCF.
«C’était extrêmement frustrant, parce que je n’avais pas l’impression d’avoir une chance. Est-ce que nous aurions pu offrir le même type d’ententes? Je ne le sais pas. Mais d’être impuissant et de voir ça se dérouler devant tes yeux, c’était une grande source de frustration», n’a pas caché Maciocia mercredi, en point de presse.
«Nous avons réussi à nous entendre avec plusieurs gars, mais dans certains cas, nous sommes arrivés en retard au party.»
Une bataille contre la montre
Maciocia et son personnel aux opérations football se préparaient donc à regarder passer la parade. La reprise du club par la LCF a cependant changé la donne et les Alouettes ont pu participer – de justesse – à la chasse aux athlètes qui bénéficiaient de leur l’autonomie.
«Ce fut une bataille contre la montre», a affirmé Maciocia.
«Nous avons vécu un 12 heures où nous n’arrêtions tout simplement pas de travailler et cela nous a permis de rebondir.»
Le DG et son équipe ont donc contacté des agents, négocié, fait des contre-offres, convaincu des joueurs et vendu leur salade en l’espace de quelques heures, eux qui auraient pu profiter de plusieurs jours pour abattre cette imposante besogne. Les «Als» ont finalement embauché ou retenu les services de huit footballeurs.
Fier
«En regardant les joueurs que nous avons attirés et le fait que nous ne pouvions rien faire avant 9h mardi matin, je ressens un grand sentiment de fierté, a indiqué Maciocia. Notre personnel aux opérations football a travaillé tellement fort.»
«C’était une question de fierté et je voulais continuer de me battre. Nous avons eu de bonnes nouvelles hier [mardi]. Sur le plan du football, je crois que nous avons été capables de sauver quelques meubles.»
«Il y a beaucoup de choses qui m’encouragent depuis que la LCF a pris le contrôle de l’organisation», a-t-il ajouté.
La reprise des Alouettes par le circuit signifie l’arrivée éventuelle d’un nouveau propriétaire. Maciocia n’a pas l’intention de s’impliquer dans ce processus, mais espère obtenir un peu de stabilité.
«C’est très important de dénicher des personnes qui veulent se commettre dans notre projet et qui ont les intérêts des Alouettes à cœur.»
«J’espère que la stabilité sera une priorité et qu’il y aura un désir de redonner cette équipe aux partisans», a-t-il souligné en ajoutant que les Alouettes avaient un rôle important à jouer dans le développement du football au Québec.