OBN : une premi̬re depuis longtemps pour le tennis qu̩b̩cois РTVA Sports

Avec Félix Auger-Aliassime, Gabriel Diallo et Alexis Galarneau qui seront tous à Toronto, il y aura trois Québécois dans le tableau principal de l’Omnium Banque Nationale, cette semaine. Si la situation s’est déjà produite plusieurs fois chez les femmes, du côté masculin, il s’agit d’une première depuis 2001. 

Qui étaient les trois représentants du fleurdelisé en action à Montréal, cette année-là?

Sébastien Lareau, Frédéric Niemeyer et Simon Larose. Si vous avez eu la bonne réponse, vous avez le droit à un morceau de robot. 

Diallo, lui, n’était pas encore né la dernière fois qu’il y a eu une aussi forte représentation québécoise dans le grand tableau au Canada. Le Montréalais allait voir le jour quelques semaines plus tard, le 24 septembre. 

«Très inspirant»

L’invité des organisateurs à Toronto a d’ailleurs eu un grand sourire quand un collègue lui a souligné le fort contingent du Québec présent dans la Ville Reine. 

«C’est une preuve que le tennis québécois va dans la bonne direction, a soulevé le 140e joueur au monde. C’est grâce à des joueurs que nous avons eus dans le passé, comme Martin Laurendeau, Réjean [Genois], et maintenant, Félix.»

«Je trouve que c’est très inspirant. Et il y a de plus en plus de jeunes qui jouent, a aussi pointé la raquette de 21 ans. J’espère qu’Alexis, Félix et moi, on va continuer à montrer un bon exemple, pour qu’un jour, ce ne soit plus trois Québécois, mais cinq, six, sept, huit ou neuf.» 

Une grande première

Si Félix est depuis longtemps un grand habitué de ces tableaux des Masters 1000 et que Galarneau y a déjà goûté, l’an dernier à Montréal, ce sera une première pour Diallo. 

L’an passé, le géant de 6 pi 8 po était passé par les qualifications à Montréal. Il avait gagné sa première rencontre face à l’Australien James Duckworth, alors 62e mondial, avant de devoir abdiquer durant son second match, blessé. 

À cette époque, Diallo évoluait encore sur le circuit universitaire américain. Il avait à peine disputé quelques matchs au sein du circuit Challenger, qui est en quelque sorte l’antichambre de l’ATP. 

Mais tout a déboulé depuis. Le Québécois a remporté le Challenger de Granby peu après ce passage en qualifications dans la métropole. Il a ensuite décidé de faire le saut chez les professionnels, à la fin de l’année.  

Comme une récompense

Cette présence dans le grand tableau à Toronto, ce sera sa première dans un Masters 1000, la plus importante catégorie de tournois après ceux du Grand Chelem. 

«C’est un peu une récompense pour mes sept premiers mois chez les professionnels, au cours desquels mon équipe et moi on a bossé dur», a-t-il noté. 

Pour son match de premier tour, le tirage au sort lui a réservé comme adversaire le 30e mondial, le Britannique Daniel Evans. Un joueur très bien classé, certes, mais que Diallo connaît pour l’avoir battu en juin, sur le gazon du tournoi Challenger de Surbiton.  

«Avoir du plaisir»

Car comme c’est la norme chez les joueurs qui tentent de grimper les échelons du classement, le Québécois demeure effectivement plus habitué aux épreuves de type Challenger qu’au faste des grands tournois comme celui de Toronto. 

Mais quand on lui demande ce qui le fait «le plus tripper» dans cette présence ici, Diallo n’évoque pas les hôtels haut de gamme ni le fait que les joueurs sont traités aux petits oignons.

«C’est le fait de pouvoir jouer dans un stade qui sera peut-être rempli, avec des spectateurs qui seront venus m’encourager, a-t-il affirmé. Je vais essayer d’en profiter au max, d’avoir du plaisir, parce que la réalité, c’est qu’après, je vais retourner dans les Challengers, où la dynamique est différente.»

«Sauf peut-être si je connais une bonne semaine, a ensuite souri Diallo. Là, peut-être que je vais pouvoir moins en jouer.» 

En plus du simple, Gabriel Diallo disputera aussi le double à Toronto, en compagnie d’Alexis Galarneau. Le duo québécois affrontera d’entrée de jeu les septièmes favoris, l’Argentin Horacio Zeballos et l’Espagnol Marcel Granollers.