Patience SVP!

Qu’ont en commun Jesperi Kotkaniemi, Victor Mete, Alex Galchenyuk et Guillaume Latendresse ? 

Depuis 15 ans, ce sont tous des joueurs qui ont fait le saut avec les Canadiens alors qu’ils étaient encore d’âge junior (19 ans et moins).

Pour des raisons X, Y ou Z, ils ne sont jamais devenus les joueurs en qui on fondait de grands espoirs à Montréal.

Kotkaniemi n’était pas prêt.

Mete était là par défaut parce qu’on cherchait un partenaire à Shea Weber.

Galchenyuk pour un paquet de raisons.

Latendresse n’a jamais été dans la bonne chaise.

Avec du recul, il est clair que ces joueurs auraient davantage appris et progressé s’ils étaient restés chez les juniors ou s’ils étaient passés par la Ligue américaine.

C’est indéniable, le CH a raté son coup dans le cas de ces quatre joueurs.

Et là, on arrive en 2022 avec Juraj Slafkovsky (18 ans), Filip Mesar (18 ans) et Owen Beck (18 ans).

Je vais être franc. Je suis méfiant, très méfiant.

Les attentes sont très élevées avec Slafkovsky alors que Mesar et Beck ont démontré de belles choses.

Montréal est un marché démesuré. Un jour donné, un joueur est un héros national et le lendemain il est persona non grata.

Slafkovsky connaît des débuts modestes donc pour plusieurs «il n’est pas bon», mais si demain il marque deux buts, «c’est le sauveur». C’est tout ou rien.

À l’opposé, Mesar et Beck vont bien alors certains veulent les voir faire le grand saut sans tenir compte du fait que nous sommes au début du camp d’entraînement et que les meilleurs joueurs des autres équipes ne jouent pas la plupart du temps.

Soyons patients svp.

Ne portons pas de jugement définitif. Permettons à ces jeunes de progresser, d’évoluer et d’apprendre à leur rythme. Il n’y a que deux matchs préparatoires de jouer.

Il n’y a que Sidney Crosby, Connor McDavid et Auston Matthews qui ont changé le visage de leur équipe instantanément à 18 ans.

La prochaine saison s’annonce difficile à Montréal. C’est un passage nécessaire pour espérer des jours meilleurs. Veut-on vraiment placer des joueurs d’âge junior dans un contexte aussi difficile? Pas moi.

Moi, je privilégie la patience et la rationalité. Je crois que les dirigeants actuels de l’équipe abondent dans le même sens.