Patrice Bergeron «voulait partir en force plutôt que sur une pente descendante», selon son agent – TVA Sports

Pour Philippe Lecavalier, l’agent de Patrice Bergeron, il n’y avait pas de meilleur moment pour que l’attaquant adulé des Bruins tire sa révérence, même s’il était encore au sommet de son art.

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Celui qui représente l’attaquant des Bruins depuis que Kent Hughes a accepté le poste de directeur général du Canadien savait évidemment depuis un moment que la retraite était dans les cartons.

Après la saison régulière historique des Bruins et l’obtention d’un sixième trophée Selke remis au meilleur attaquant défensif du circuit, les astres étaient alignés. Lecavalier assure d’ailleurs que même la fin en queue de poisson lors des séries éliminatoires n’a pas poussé Bergeron à réfléchir plus longuement.

«Il y pensait depuis un bon moment, même qu’il a réfléchi l’an passé. Cette année, c’était la bonne année. Il voulait se retirer sur une note positive, après une saison régulière de rêve et un autre trophée Selke. 

«Je ne pense pas que la déception des séries a pesé très fort dans sa décision. Sa décision était surtout basée sur sa santé physique et mentale, sa famille, la belle longue carrière qu’il a connue. Il voulait partir en force plutôt que prendre sa retraite sur une pente descendante. C’était le temps de passer à un autre chapitre de sa vie», a-t-il confié au Journal.

Crédit photo : Photo Maddie Meyer/Getty Images/AFP

Le corps hypothéqué

Sans entrer dans les détails, l’agent a par ailleurs mentionné qu’une accumulation de blessures qui ont usé le corps au fil du temps a envoyé à Bergeron un signal clair.

«Ce serait mentir de dire qu’il n’a pas des bobos un peu partout. La bonne nouvelle, c’est qu’on ne parle pas de blessures majeures qui vont affecter le reste de sa vie, mais ça devient usant d’aller à l’aréna en sentant tout le temps que tu n’as plus 25 ans. Tout devenait plus difficile. S’il avait décidé de poursuivre quelques années, c’est dur de penser que ça n’aurait pas eu un impact à long terme dans sa vie», a-t-il expliqué.

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Vers le Temple de la renommée

En 2026, Bergeron deviendra admissible pour une intronisation au Temple de la renommée du hockey. Difficile d’imaginer un scénario où il pourrait être ignoré.

«C’est tellement mérité! Je comprends que je suis un peu biaisé, mais j’ose croire qu’il sera admis dès sa première année d’admissibilité.

«La façon dont Patrice a pensé la game et qu’il a joué la game, c’est exceptionnel. Il faut considérer aussi son intelligence du jeu, sa passion, sa résilience… On oublie à quel point il a traversé des épreuves difficiles en début de carrière avec des commotions cérébrales. C’est très difficile comme athlète professionnel de produire avec une telle constance pendant des années», a-t-il encensé.

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Pas un vire-capot

Quant à ceux qui se croisent les doigts pour que Bergeron revienne sur sa décision, mieux vaut ne pas perdre de temps à allumer des lampions. 

«Tout est possible dans la vie… mais je connais bien Patrice, et ma réponse est que c’est impossible qu’il revienne! Tout ce qu’il fait est pensé et réfléchi. Il est toujours très rationnel et n’agit jamais sous le coup de l’émotion», a martelé Lecavalier, qui ne croit pas que son poulain aura le temps de s’ennuyer avec ses quatre enfants.

«J’ai vécu la situation avec mon frère (Vincent Lecavalier). J’en ai parlé à Patrice. Il y a des gens qui voyaient mon frère après sa retraite et qui pensaient qu’il serait dépressif. Pourtant, quand il a pris sa retraite, il était heureux parce que c’était réfléchi, comme c’est le cas pour Patrice.»