«Personne n’est heureux» – Sidney Crosby

La dernière fois que les Penguins de Pittsburgh ont été incapables de se qualifier pour les séries éliminatoires, Sidney Crosby n’avait même pas atteint la vingtaine.

Samedi, le détenteur de trois bagues de la coupe Stanley n’est pas passé par quatre chemins, lorsqu’on lui a demandé de décrire l’état d’esprit de l’équipe pennsylvanienne.

«Personne n’est heureux, a lancé sèchement le numéro 87, dont les propos ont été repris par le NHL.com. Nous nous sentons tous responsables. Ce n’est pas un bon sentiment.»

On peut comprendre Crosby, parce que les Penguins sont entièrement responsables de leur malheur. Avec deux matchs à faire au calendrier, ils n’avaient qu’à battre deux des trois pires formations du circuit ー les Blackhawks de Chicago et les Blue Jackets de Columbus ー pour se qualifier.

Une gênante défaite de 5 à 2 aux mains des «Hawks» a ultimement permis aux Panthers de la Floride et aux Islanders de New York d’obtenir leur billet pour le bal printanier.

«J’espère qu’on va apprendre de cette expérience, a enchaîné le Néo-Écossais. C’est la chose la plus importante. Peu importe la situation (…) tu dois en tirer des leçons. Nous aurons amplement le temps d’analyser et d’apprendre de cela. En espérant que cela fasse de nous un groupe encore plus motivé.»

Parmi les joueurs qui n’avaient jamais vu leur saison prendre fin si rapidement, il y a le tireur d’élite Jake Guentzel.

«Peu de joueurs parmi nous ont vécu cette situation, a avoué l’ailier américain. Il faut simplement s’entraîner et retourner sur la glace dès que possible. Tu peux t’en servir comme source de motivation pour t’améliorer.»

Du changement, beaucoup de changement

Les Penguins n’en sont pas à l’étape de la reconstruction pour autant. Avec plusieurs vétérans engagés à long terme avec l’équipe, dont Evgeni Malkin, Kristopher Letang, Bryan Rust et Rickard Rakell, la troupe de Mike Sullivan visera encore les grands honneurs la saison prochaine.

Cela n’a pas empêché les «Pens» de faire un grand ménage au terme de la campagne, montrant la porte de sortie au directeur général Ron Hextall, au président des opérations hockey Brian Burke et au directeur général adjoint Chris Pryor.

«Quand tu perds, il va toujours y avoir du changement, a conclu Crosby. Dans les dernières années, il y a eu plusieurs revirements de situation. C’est difficile à prévoir. Je m’attends à encore plus de changements, en raison de ce qui s’est passé cette année.»

Le gardien Tristan Jarry, dont l’inconstance a été pointée du doigt, pourrait devenir libre comme l’air lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes. L’attaquant Jason Zucker et le défenseur Brian Dumoulin pourraient eux aussi se laisser séduire par une autre formation.