Quatre révélations de Carey Price

Carey Price s’est confié à Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse lors d’une généreuse entrevue avec le balado «La Poche Bleue», récemment. Voici quatre informations que nous avons apprises à propos du gardien du Canadien de Montréal.

Anxieux

Derrière sa façade de marbre, Carey Price est un homme anxieux. On pourrait croire que la pression du marché de Montréal et la dramatisation dont sont parfois coupables les médias locaux sont à l’origine de cette anxiété, mais ce n’est pas le cas. Ce sont plutôt sa timidité et les gros rassemblements qui le rendent nerveux, et c’est pour devenir plus sociable qu’il a commencé à boire. Et malgré les excès, ses épisodes se reproduisaient constamment, malgré sa volonté d’arrêter.

«J’ai commencé à boire pour le plaisir, et tout au long de ma carrière, j’ai trouvé que j’étais très bon [pour boire], même que j’y excellais, a confié Price. Alors j’en suis venu au point où ce n’était plus agréable. Je devais arrêter. J’ai demandé de l’aide. C’est pas mal l’étape la plus difficile; réaliser qu’on a un problème et qu’on a besoin d’aide. Mais il n’y a rien de mal là-dedans.

Une entrevue difficile

Avant d’être repêchés dans la Ligue nationale de hockey (LNH), les jeunes espoirs doivent faire valoir leur talent sur la glace, mais passent également des entrevues avec les équipes. Le processus permet aux recruteurs de voir à quel genre de personne ils ont affaire. Price a révélé avoir rencontré 13 ou 14 équipes, et son entretien avec le Tricolore a été le plus difficile. À l’époque, Bob Gainey était le directeur général et Trevor Timmins était encore directeur du recrutement.

«Ils posaient des questions difficiles, je crois qu’ils voulaient voir comment j’allais répondre aux médias. Lorsque le Canadien m’a repêché, j’ai repensé à cette entrevue en me demandant si elle s’était bien passée ou non…»

Une médaille d’or importante

C’est connu, les gardiens qui remportent l’or au Championnat du monde de hockey junior connaissent rarement de grandes carrières par la suite. Carey Price représente l’une des rares anomalies à ce niveau, alors qu’il aura possiblement un billet pour le Temple de la renommée lorsqu’il annoncera sa retraite. Il avait remporté l’or en 2007 au Mondial junior.

«C’était assurément un tremplin pour moi, a assuré Price. Ça m’a aidé à accélérer mon développement et à devenir un joueur de la Ligue nationale de hockey (LNH).»

Déçu du départ de P.K.

Lorsque le Canadien a échangé Jaroslav Halak pour donner toute la place à Price en 2010, P.K. Subban devenait un régulier de la formation. Les deux hommes ont rapidement développé une complicité, le démontrant avec leur fameux «triple low five» que Michel Therrien a éventuellement envoyé aux oubliettes.

Lorsque Subban a été échangé en retour de Shea Weber, Price a donc ressenti un pincement au cœur.

«C’était facile de parler à P.K. Quand il était avec l’équipe, tout était toujours divertissant. J’ai toujours aimé l’énergie qu’il apportait dans le vestiaire. Il était toujours très positif, toujours content d’être à l’aréna. C’est une chose qui m’a manqué quand il est parti.»