Séries LNH : ces joueurs n’en font pas assez
Si les séries de la Coupe Stanley offrent toujours l’occasion à certains joueurs inattendus de briller au moment le plus important, elles peuvent également s’avérer une immense déception pour ceux ayant des objectifs personnels et collectifs élevés.
Le printemps 2023 ne fait pas exception à la règle jusqu’ici. Des hockeyeurs qui devaient aider leur formation à réaliser un parcours intéressant en éliminatoires n’ont pas répondu aux attentes de leur club. Évidemment, il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais le réveil devra être instantané. Dans le cas contraire, l’équipe concernée risque de payer un lourd tribut.
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Andrei Vasilevskiy, Lightning de Tampa Bay
Les «Bolts» se trouvent dans les câbles après seulement quatre matchs et leur gardien numéro 1 n’est que l’ombre de lui-même. Si les hommes de l’entraîneur-chef Jon Cooper souhaitent garder espoir d’accéder à une quatrième finale consécutive, Andrei Vasilevskiy devra se montrer moins généreux. Il a conservé une moyenne de buts alloués de 4,33 et un taux d’efficacité de ,856 face aux Maple Leafs de Toronto; en temps normal, ces statistiques vaudraient un séjour sur le banc, mais Tampa souhaite un retour en force du récipiendaire du trophée Vézina en 2018-2019 et gagnant du Conn-Smythe au printemps 2021.
Publiquement, le Russe a admis avoir peu de réponses aux attaques d’Auston Matthews et de ses complices. Ayant cédé 19 fois, il n’a effectivement pas trouvé la solution, mais il a le talent requis pour rebondir.
Jesperi Kotkaniemi, Hurricanes de la Caroline
Les Ouragans doivent composer avec une infirmerie comprenant des clients importants comme Teuro Teravainen et Andrei Svechnikov, sans oublier Max Pacioretty. Même s’ils sont encore bien placés dans leur série contre les Islanders de New York en vertu d’une avance de 3 à 2, ils voulaient obtenir davantage de la part de Jesperi Kotkaniemi, limité à une mention d’aide, qu’il a d’ailleurs inscrite à sa dernière sortie.
Le Finlandais pivote un trio complété par Martin Necas et Jordan Martinook ces jours-ci. Or, il affiche un différentiel de -5, l’un des pires de la ligue. Bonne nouvelle, toutefois : il a remporté plus de 52 % de ses mises au jeu. Si les Hurricanes souhaitent en finir avec leurs rivaux du premier tour, il aura à offrir un meilleur rendement à plusieurs égards.
Timo Meier, Devils du New Jersey
Acquis des Sharks de San Jose à la fin février, le vétéran devait se révéler un atout supplémentaire dans l’attaque des Devils du New Jersey. Cependant, si ceux-ci ont réussi à combler un retard de deux parties dans leur série face aux Rangers de New York, c’est davantage en raison de leur jeu défensif et du gardien Akira Schmid que des performances de Timo Meier. Celui-ci évolue maintenant en compagnie de Nico Hischier et de Jesper Bratt, mais les points tardent à arriver. C’est le néant absolu, sauf en ce qui concerne le temps passé au cachot. L’attaquant s’est plutôt fait remarquer avec une punition d’inconduite dans le deuxième affrontement.
En saison régulière, il a totalisé 40 buts et 66 points. Les siens s’attendent certes à le voir reprendre de bonnes habitudes autour du filet ennemi, même s’il est défendu par l’excellent Igor Shesterkin.
Tomas Tatar, Devils du New Jersey
Les ennuis du Slovaque en séries sont devenus légendaires. Une fois de plus, il ne répond pas à l’appel au moment le plus important de l’année. Tomas Tatar n’a pas le moindre point à sa fiche, même s’il a joué plus de 16 minutes à deux reprises. Son entraîneur-chef Lindy Ruff l’a placé au sein d’un trio comprenant notamment Dawson Mercer, mais le problème semble profond.
Durant le long parcours du Canadien de Montréal en 2021, le joueur d’avant a été retranché plus souvent qu’à son tour à cause de son inefficacité généralisée : il s’est contenté d’une aide en cinq sorties. L’année précédente, Tatar a marqué deux fois en 10 affrontements dans la bulle de Toronto. L’histoire fut similaire chez les Golden Knights de Vegas, qui l’ont laissé aller après des séries décevantes en 2018, année au cours de laquelle ils ont néanmoins atteint la finale. Et avec les Red Wings de Detroit, il a accumulé en carrière sept points en 17 joutes éliminatoires.
Vince Dunn, Kraken de Seattle
Le Kraken n’est qu’à un gain de causer une immense surprise et d’éliminer l’Avalanche du Colorado. Par contre, au chapitre des éléments négatifs, il y a le défenseur Vince Dunn qui semble avoir perdu sa touche magique. Il a amassé 64 points pendant le calendrier régulier, mais c’est la panne sèche depuis le début des séries, même s’il se trouve au sein de la première unité de l’avantage numérique. L’Ontarien a toujours joué au moins 20 minutes jusqu’à maintenant, toutefois.
Le cinquième match fut le premier où il a conclu avec un dossier positif : son différentiel en séries est de -3.