Troisième titre consécutif pour Dubois
Antoine Gélinas-Beaulieu a réalisé un record personnel pour enlever la médaille d’argent du 1500 m des championnats canadiens et mérité son billet pour la Coupe du monde.
Auteur d’un chrono de 1 min 45 s 09, Gélinas-Beaulieu a retranché un peu plus d’une seconde à sa marque personnelle de 1 min 46 s 09 établie il y a deux semaines. Il n’a cédé le pas qu’à Connor Howe, qui a gelé le chrono à 1 min 44 s 77.
«C’est inimaginable comme chrono à ce moment-ci de la saison, a exprimé Gélinas-Beaulieu. Je suis vraiment content et très surpris. Je n’ai jamais pensé que je pourrais réussir un tel chrono au niveau de la mer. La glace doit être rapide comme le démontrent aussi les temps réalisés dans les autres épreuves.»
Si le départ groupé qui sera présenté dimanche demeure sa priorité, l’ancien patineur courte piste croit qu’il peut connaître du succès au 1500 m.
«Un chrono de 1 min 45 s au niveau de la mer me placerait en très bonne position en Coupe du monde et je pourrais envisager un Top 10, a-t-il affirmé. J’ai terminé la course en force et ça donne confiance pour la suite des choses. Contrairement à l’an dernier, j’ai débuté plus lentement et j’ai été plus constant, ce qui m’a permis de ne pas terminer complètement vidé. Cette stratégie m’a aidé.»
En vertu d’un chrono de 1 min 47 s 81, Vincent De Haître a fini au cinquième rang. Quant à Laurent Dubreuil, qui a pris le départ pour s’offrir un entraînement pour le 1000 m, il a franchi le fil d’arrivée en 1 min 50 s 43, ce qui lui a valu la 10e place.
Autre médaille pour Lamarche
Après avoir remporté le bronze au 1000 m pour signer son premier podium en carrière, vendredi, Béatrice Lamarche a doublé la mise, samedi, en montant sur la troisième marche du podium sur 1500 m avec un temps de 1 min 58 s 12. Les médaillées olympiques Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann ont remporté l’or et l’argent.
«C’est une petite surprise de terminer sur le podium parce qu’il y avait plusieurs bonnes filles, mais j’ai connu une bonne course, a souligné Lamarche, qui est maintenant qualifiée pour la Coupe du monde dans les deux épreuves. C’était tellement serré pour la troisième place.»
«En montant sur le podium dans mes deux meilleures épreuves, je me suis prouvé que j’ai ma place, d’ajouter Lamarche, qui n’avait pas été en mesure de se qualifier pour la Coupe du monde l’an dernier. J’ai amélioré mes fins de course et Valérie Maltais a eu un bon rôle dans cette amélioration. On s’entraîne ensemble depuis que Valérie a déménagé à Québec et on se pousse l’une et l’autre.»
Jordan Pierre-Gilles se retire de la compétition
L’olympien Jordan Pierre-Gilles a dû mettre une croix sur ses championnats nationaux après une violente glissade causant une blessure vendredi.
Victime d’une chute vendredi, alors qu’il occupait le deuxième rang de la finale du 500 m, Pierre-Gilles s’est blessé à une cheville. Samedi matin, il a participé à la séance d’échauffement, mais il a dû se retirer à contrecœur.
«C’est la première fois que je dois me retirer d’une compétition et c’est difficile à accepter, a raconté le médaillé d’or du relais 5000 m des Jeux de Pékin. Même si je voulais continuer et que je ne suis pas confortable à l’idée de me retirer, je dois penser à ma santé. La saison est jeune et je ne veux pas risquer d’aggraver ma blessure. Ce n’est que la première année du cycle olympique.»
Pierre-Gilles filait vers un podium au 500 m quand il a fait une lourde chute sans que personne l’eût touché.
«Après un bon parcours en préliminaires et en demi-finale, j’étais en très bonne position en finale quand j’ai chuté, a-t-il indiqué. Après ma chute, mon patin s’est pris dans la glace et ma cheville droite a écopé.»
Sélection pour la Coupe du monde
Pierre-Gilles a préféré jouer de prudence en se retirant, même si les nationaux servent de sélection pour la Coupe du monde, dont le coup d’envoi sera donné à Montréal du 28 au 30 octobre.
«Je laisse la décision de me sélectionner en Coupe du monde dans les mains des entraîneurs et de l’organisation, a-t-il expliqué. Tous les gens qui connaissent le patin savent que j’ai ma place en Coupe du monde. Nous ne sommes que trois hommes [Steven Dubois et Pascal Dion sont les deux autres] au pays qui avons réussi un Top 8 sur la scène internationale l’an dernier. C’est un critère important dans le choix discrétionnaire.»
Patinage de vitesse Canada (PVC) peut utiliser des choix discrétionnaires au moment de sélectionner les athlètes pour la Coupe du monde. Il est aussi possible qu’un athlète profite d’un laissez-passer en raison de sa situation médicale.
L’an dernier, aux nationaux, Charles Hamelin avait subi une commotion cérébrale au début du championnat et il avait dû se retirer. PVC avait alors utilisé la clause médicale pour lui permettre de prendre le départ de la Coupe du monde.
«Jordan respecte le prérequis pour obtenir un laissez-passer médical qui est d’avoir obtenu un top huit en Coupe du monde ou au mondial l’année précédente, a expliqué l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Sébastien Cros. Le comité de haute performance va étudier le dossier et tracer un comparatif avec le dernier patineur qualifié.»
Rétabli à temps
Pierre-Gilles croit-il être rétabli à temps pour la Coupe du monde de Montréal ? «Je ne pense pas que je serai à l’écart trop longtemps. Je pense être prêt pour la compétition à Montréal.»
Auteur d’une première médaille individuelle en Coupe du monde la saison dernière, dans son épreuve de prédilection du 500 m, Pierre-Gilles a de grandes attentes pour la prochaine saison.
«Ce n’est qu’un début ce que j’ai montré l’an dernier, a-t-il affirmé. J’ai encore de belles choses à démontrer.»