Un d̩fenseur qui intrigue plusieurs ̩quipes РTVA Sports

BUFFALO | Le Suédois Axel Sandin Pellikka sera parmi les premiers défenseurs réclamés au repêchage à Nashville, le 28 juin. Si un jour il fait des ravages dans la LNH, ses rivaux pourront pointer du doigt son père, qui lui sert de mentor à l’entraînement, ainsi que son grand-père, auteur d’un cadeau de Noël qui a changé le cours de son existence lorsqu’il avait six ans.

À l’approche de l’encan, force est de constater que la cuvée 2023 des défenseurs ne s’annonce pas comme un millésime d’exception.

Sur la scène nord-américaine, il faut faire défiler le classement jusqu’au 18e rang pour trouver le premier défenseur répertorié par la Centrale de recrutement de la LNH, soit Lukas Dragicevic. Étienne Morin vient tout juste derrière, au 19e rang.

C’est plus rassurant chez les patineurs européens, avec David Reinbacher au cinquième rang et Sandin Pellikka qui le suit au septième échelon. Il n’est toutefois pas impossible que le potentiel offensif du Suédois le propulse devant.

Crédit photo : Micheline Veluvolu

Du ski au hockey

Mais avant de parler de son avenir, revenons sur son passé. C’est dans les pistes de ski de fond scandinaves que Sandin Pellikka devait exprimer son talent athlétique inné, à l’origine. Son père, Janne Pellikka, était un fondeur d’élite et il a mis fiston sur des skis dès qu’il a su marcher. Il allait suivre les traces du paternel.

C’est le grand-père qui a fait dérailler les plans en lui offrant tout bonnement, sorti de nulle part, un équipement de hockey sous le sapin.

«Après ma première pratique, j’ai tout de suite dit à mon père que je devais arrêter le ski parce que le hockey était beaucoup plus amusant. Depuis, c’est le hockey et mon père m’a toujours soutenu», a-t-il raconté lors d’une mêlée de presse après ses tests physiques lors du camp d’évaluation de la LNH, à Buffalo.

Le parfait entraîneur

Non seulement son père l’a épaulé, mais il est pour lui le bourreau idéal en étant devenu en quelque sorte son entraîneur personnel.

«Quand la saison finit, il m’aide avec mon conditionnement physique. Les skieurs sont des athlètes incroyables à ce niveau et j’aime qu’il soit un bon mentor pour moi», a-t-il noté au sujet de celui qui aide aussi à parfaire sa préparation mentale, par son passé d’athlète de haut niveau.

«Ce qui m’a le plus aidé, c’est que mon père m’a entraîné sur le plan mental. Par exemple, il m’a souvent demandé de noter après des matchs trois choses que je faisais bien et une chose que je voulais faire mieux pour déterminer comment m’améliorer en vue du prochain match. Ça m’a permis de mettre les choses en perspective et parfois d’oublier des mauvais moments», a-t-il expliqué.

Crédit photo : Micheline Veluvolu

Au sommet?

Qu’en est-il de son avenir, maintenant? Axel Sandin Pellikka sera assurément sélectionné au premier tour, mais reste à voir s’il sera le premier élu parmi les défenseurs. 

Deux recruteurs consultés ont offert des évaluations tout en louanges, même s’il n’est pas doté du plus imposant gabarit à 5 pi 11 po et 176 livres.

«Il est un bon défenseur offensif et il va rouler un avantage numérique. C’est une qualité rare d’être aussi offensif pour un défenseur», a dit le premier, tandis que le second parle d’un «compétiteur avec un coup de patin au-dessus de la moyenne, qui contrôle et déplace bien la rondelle.»

Les deux évaluent qu’il figurera parmi les 12 premiers choix, ce qui serait épatant en sachant qu’il était à peine sur les radars il y a un peu plus d’un an. Sa progression fulgurante l’a propulsé dans la première ligue en Suède avec des hommes et à un championnat mondial junior lors duquel il a joué tout près de 20 minutes par match à 17 ans.

«Je ne m’attendais pas du tout à ça. Mes attentes étaient plutôt basses. Je voulais juste faire mes débuts dans la Ligue suédoise. Ce serait spécial d’être le premier choisi, mais il y a vraiment de bons défenseurs disponibles», a conclu celui qui identifie Quinn Hughes, Cale Makar et Erik Karlsson comme ses idoles.