Une autre Aliassime vise le sommet du classement

Félix n’est pas le seul Aliassime à viser le sommet du classement mondial de tennis. Sa cousine Leylatou n’a que 13 ans, mais déjà, elle rêve d’être «la meilleure joueuse au monde».

«C’est mon rêve depuis que je suis toute petite et je crois que je vais pouvoir y arriver, parce que je travaille très, très fort», ajoute avec aplomb l’adolescente.

Comme d’autres athlètes qui participeront au tournoi junior de la Fédération internationale de tennis (ITF) présenté au Club Avantage Multi-Sports de Québec cette semaine, Leylatou a rencontré les journalistes, lundi, dans le cadre d’une «journée média» comme celles auxquelles s’adonnent les meilleurs professionnels de la planète. 

C’était une première pour la joueuse au nom de famille bien connu, qui jouera aussi à Québec son premier tournoi ITF, grâce au laissez-passer qui lui a été accordé. L’événement est organisé par l’Académie Aliassime, gérée par son oncle Sam, là où elle s’entraîne depuis plusieurs années. 

Quebec

Crédit photo : Photo Stevens Leblanc

Le but est de lui donner de l’expérience dans un tableau junior qui regroupera en simple, pour la deuxième édition de l’événement, 32 garçons et 24 filles du Québec, du Canada, mais aussi d’un peu partout dans le monde, et qui seront en compétition jusqu’à samedi. 

«Fière de son nom»

Et malgré son jeune âge, Leylatou savait clairement comment se comporter devant les représentants de la presse. 

Ce qui semble un peu normal, si l’on se fie à ses explications. Car si l’adolescente ne consulte pas son cousin pour des conseils – «il a ses tournois et ses entraîneurs, moi j’ai mes tournois et mes entraîneurs», souligne-t-elle –, Aliassime a pris l’habitude d’écouter les entrevues que donne le neuvième mondial à travers le monde. 

«J’ai toujours été fière de mon nom de famille. Ça ne change rien pour moi, je demeure la même personne, mais quand je vois Félix gagner des matchs, ça me rend fière», a-t-elle souri. 

Une histoire de famille (évidemment)

Leylatou a commencé le tennis à trois ans. Ce fut un coup de foudre dès le départ; une histoire d’amour à laquelle ont grandement contribué son père, qui jouait au tennis dans une académie au Togo avant d’immigrer ici, et sa sœur.

«Le tennis, ç’a toujours été dans la famille, relève-t-elle évidemment. J’ai toujours aimé jouer, mais ce qui m’a attiré le plus quand j’ai commencé, c’est la compétition. Depuis, je n’ai jamais voulu arrêter de me battre pour une balle!» 

Chez elle, à Québec, Aliassime sera en quête d’expérience. Ce sera sa première rencontre avec des filles «plus grandes et plus vieilles». Mais même si elle se sentait «un peu stressée», à la veille de sa rentrée en simple, son objectif était clair (et ambitieux): «Je veux gagner!» 

De l’aplomb sur le terrain aussi

Elle ne s’en cache pas: quand on porte le nom de famille d’une des plus grandes vedettes du tennis masculin, on ne passe pas inaperçue. «C’est sûr que les gens me voient différemment, mais pas moi, même si j’ai un nom connu dans l’industrie du tennis», affirme-t-elle. 

Et cet aplomb, dont on vous parlait au départ, Leylatou n’en a apparemment pas que dans ses réponses. Elle-même décrit son jeu comme «agressif». «J’aime attaquer, m’imposer sur le terrain», explique Aliassime. 

«Oh oui. Attendez de la voir sur le terrain…», sourit d’ailleurs Monsieur tennis à Québec, Jacques Hérisset, qui est toujours bénévole à l’Académie Aliassime.  

▶ Il y avait de la grande visite à Québec: Frank Dancevic, le capitaine de la Coupe Davis qui a mené le Canada aux grands honneurs, en novembre dernier, était présent au Club Avantage pour conseiller de jeunes joueurs qu’il entraîne.