Une décision que regrette Kent Hughes?

En n’envoyant pas Juraj Slakovasky au Rocket de Laval, les Canadiens de Montréal ont-ils commis une erreur? Le premier choix au total au dernier repêchage, qui ratera les trois prochains mois d’activités, est en plein apprentissage et il cherche l’identité qui fera de lui un joueur régulier dans la LNH.

Coloré acolyte de Jean-Charles Lajoie dans le «Colisée», Tony Marinaro croit que la direction du Tricolore s’est possiblement rendue à l’évidence au cours des dernières semaines.

Ci-dessus, Jean-Charles Lajoie et Tony Marinaro discutent du cas de Juraj Slafkovsky au «Colisée».

«Même Kent Hughes n’est pas convaincu que ne pas l’envoyer à Laval était la meilleure chose, a supposé l’analyste chevronné à «JiC», mardi, sur les ondes de TVA Sports. Il a dit qu’il faut le définir comme joueur et qu’il doit jouer le style nord-américain. La “game”, il pourrait la jouer dans la Ligue américaine aussi.»

Lors de sa conférence de presse, Hughes a soutenu que Slafkovsky «a un talent naturel, et tout le monde le voit. Il est aussi physiquement spécial. Il est très fort» et «qu’il doit comprendre certains aspects du jeu et les incorporer pour devenir le meilleur joueur possible».

Crédit photo : Martin Chevalier / JdeM

Le Slovaque de 18 ans a passé toute la saison à Montréal, où il a été employé sur les trois derniers trios avec certaines responsabilités sur l’avantage numérique. Tony Marinaro croit qu’il pourrait bénéficier de plus de temps de glace et «d’espace» s’il effectuait un séjour chez le Rocket.

«La réalité est que, dans la Ligue nationale, t’auras moins de temps et d’espace. En pratiquant et en apprenant à Laval, ils ont peut-être jugé que ça lui nuirait lorsqu’il reviendrait, a-t-il fait valoir.

«Moi, je ne suis pas convaincu qu’ils ont pris la bonne décision.»

La réticence de Hughes ne s’est pas limitée à envoyer la recrue à Laval. Il a aussi décidé de ne pas le libérer pour le Championnat mondial de hockey junior. En revanche, la forte majorité des choix de premiers tours de la dernière cuvée ont représenté leur pays, a noté Tony Marinaro.

«J’ai fait le calcul et dans le premier tour, vingt-et-un des trente-deux joueurs (y étaient).»

Avant de tomber au combat, Slafkosvky a amassé 10 points en 39 rencontres avec une moyenne d’utilisation de 12 min 13 s par match, la plus faible parmi les patineurs ayant disputé au moins 28 matchs.