Une dernière semaine émotive pour Bruce Boudreau

Bruce Boudreau a dû diriger les Canucks de Vancouver pendant plusieurs rencontres en sachant pertinemment qu’il était sur le point de perdre son emploi.

Dans un entretien accordé à Michael Russo de The Athletic, l’ex-pilote de la formation britanno-colombienne a révélé les circonstances houleuses entourant son départ.

Boudreau était bien au fait des nombreuses rumeurs qui circulaient à l’effet qu’il allait être remplacé par Rick Tocchet. À un point tel, qu’il a acheté son billet d’avion pour retourner à son domicile de Hershey, en Pennsylvanie, une semaine avant de se faire limoger.

«J’ai apprécié mon séjour à Vancouver et je suis triste de le voir prendre fin, mais ça ne sert à rien de ressasser tout cela, a indiqué l’homme de 68 ans. Je vais simplement dire que ç’a été difficile […] de ne pas savoir quand j’allais être congédié et de rester dans l’obscurité.

«En même temps, personne n’a eu à me dire en pleine face que j’allais perdre mon emploi. Je crois être assez intelligent pour regarder autour de moi et comprendre ce qui se passe.»

Après avoir dirigé son dernier match, une défaite de 4 à 2 face aux Oilers d’Edmonton samedi, Boudreau a paru particulièrement émotif avant de retraiter vers le vestiaire, acclamé par la foule. Il a ensuite fait ses adieux à sa troupe, dans un moment tout à fait unique.

«Presque tous les gens dans le vestiaire, moi y compris, pleuraient. C’était fou. Il fallait y être pour y croire», a-t-il confié, ajoutant d’ailleurs qu’un des joueurs vedettes de l’équipe était inconsolable après la rencontre.

Boudreau a aussi exprimé son souhait de se trouver un autre emploi dans la Ligue nationale de hockey, bien qu’il sera de retour à la télévision comme analyste d’ici là.

«Je me sens revigoré, a-t-il conclu. J’avais l’énergie de me réveiller tous les matins et d’arriver au bureau entre 6 h et 6 h 30. Je ne veux pas rester sur mon canapé et juste relaxer.»