Une étoile à observer de près pour les Carabins

Bien que les Redbirds de l’Université McGill soient derniers au classement du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), les Carabins de l’Université de Montréal (UdeM) devront surveiller attentivement les faits et gestes d’Éloa Latendresse-Regimbald, samedi.

Au cours des dernières saisons, peu de quarts-arrière de première année n’ont semblé aussi prometteurs que ce pivot montréalais. Le colosse de 6 pi et 4 po fait parler de lui depuis longtemps, avant même son passage très réussi au Cégep Vanier.

«C’est un joueur qui, à ses trois premiers matchs, a montré de super belles habiletés. On le connaissait tous au Québec parce qu’il a eu une super belle carrière collégiale, et même avant ça, a expliqué jeudi l’entraîneur-chef des Carabins, Marco Iadeluca. C’est un joueur très explosif, ce qu’on appelle un “dual threat”. Il est aussi dangereux avec ses jambes que son bras. Si tu clignes des yeux pendant une seconde, il va te faire payer.»

Le demi défensif Kaylyn St-Cyr est aussi un ancien du programme de Vanier, mais il n’a pas eu l’occasion de jouer avec Latendresse-Regimbald. Le vétéran des Bleus est encore proche de cette école et le nouveau quart des Redbirds est devenu un ami.

«Durant les pratiques, on le compare souvent à Lamar Jackson, parce qu’il est capable de faire beaucoup de choses par la passe et par la course. Ça fait partie de la stratégie avec laquelle on va approcher la partie», a indiqué St-Cyr.

Plus équilibré

L’Université McGill n’a remporté aucun de ses trois premiers duels. À la maison au Stade Percival-Molson, ses joueurs seront affamés. Ce n’est d’ailleurs qu’une question de temps selon plusieurs avant que les Redbirds deviennent une menace aussi grande que les Carabins ou le Rouge et Or de l’Université Laval.

«Je pense que cette année, la ligue est tellement plus équilibrée. Toutes les équipes ont de super bons quarts-arrière. C’est la meilleure cuvée de quarts que j’ai vue depuis que je suis dans la conférence Québec», a soutenu Iadeluca.

Et les défaites, bien que répétitives, n’affecteront pas Latendresse-Regimbald, selon son ancien coéquipier Jhonathan Mutombo, aujourd’hui membre des Bleus.

«C’est vraiment un gars très compétitif, qui ne va jamais abandonner. Quand on jouait à Vanier, même si on perdait beaucoup, il était toujours celui qui menait l’équipe. Il ne se décourageait jamais», a assuré le jeune homme de 20 ans, qui évolue sur la ligne défensive.

«Éloa performe beaucoup mieux que prévu à sa première saison universitaire, a ajouté Mutombo. Juste le fait qu’il soit là, ça va permettre d’attirer des joueurs à McGill. Les prochaines saisons, ils vont être beaucoup plus forts qu’avant.»

L’unité défensive des Carabins est l’une des meilleures au Québec cette saison et un défi comme celui du pivot de McGill ne fait pas peur aux joueurs. L’UdeM, qui n’a qu’un touché offensif à ses deux derniers duels, pourrait d’ailleurs tenter de se relancer offensivement contre une équipe qui a déjà accordé 100 points en trois matchs.

Jhonathan Mutombo sera patient

Coéquipier d’Éloa Latendresse-Regimbald avec les Cheetahs du Cégep Vanier pendant trois ans, Jhonathan Mutombo a aussi eu la chance de recevoir une offre d’une équipe universitaire après son parcours collégial. Le joueur de ligne défensive attend toujours sa première opportunité avec les Carabins de l’Université de Montréal, mais il sera patient.

Rien ne sert d’aller trop vite pour le jeune homme de 20 ans. L’unité défensive des Bleus est déjà très étoffée, ce qui permet à Mutombo de poursuivre son apprentissage à l’entraînement.

L’an dernier, il a dominé la première division collégiale avec 41,5 plaqués, dont 21 pour des pertes de terrain. Il est très estimé par l’entraîneur-chef des Carabins, Marco Iadeluca, qui ne l’a pas encore envoyé dans la mêlée.

«Je vis ça très bien. Je sais que l’Université de Montréal est un établissement très réputé, avec de très bons joueurs. Je n’allais pas là pour directement faire ma place, mais plus pour apprendre et devenir la meilleure version de moi-même. Je pense que depuis que je suis ici, j’ai grandi comme joueur et je suis devenu beaucoup plus fort qu’avant», a assuré Mutombo au bout du fil, jeudi.

Pour le demi défensif Kaylyn St-Cyr, chaque joueur a son importance, peu importe son rôle dans l’équipe. Lui aussi un ancien du Collège Vanier, le vétéran de troisième année peut piger dans son bagage d’expérience pour aider son coéquipier.

«L’important, c’est vraiment de le soutenir et de lui dire que ça fait partie du processus. Si je compare sa situation à la mienne, en 2019 je n’avais pas joué beaucoup. Il y a pas mal de gars qui, malgré leur talent, peuvent passer par là», a expliqué St-Cyr, qui prend peu à peu le colosse de 6 pi et 3 po et 220 lb sous son aile.

«Je m’entends vraiment bien avec lui. Il a énormément de talent et un gros potentiel. Il faut lui rappeler de ne pas abandonner. On passe pas mal tous par là», a-t-il réitéré.

Mutombo croit qu’il aura du temps de jeu d’ici la fin de la saison, mais il n’a pas voulu s’étaler sur le sujet. Ce sera maintenant au personnel d’entraîneurs de décider.