Une instabilit̩ d̩rangeante pour Jeff Petry РTVA Sports

La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour un athlète professionnel et sa famille. Jeff Petry peut en témoigner.  

Échangé du Canadien de Montréal aux Penguins de Pittsburgh il y a un peu plus d’un an, soit le 16 juillet 2022, voilà qu’il a été rapatrié par le Tricolore dans une transaction à trois équipes, dimanche. Possiblement en attendant la suite…

Pour l’heure, le directeur général Kent Hughes n’a pas cru bon de rencontrer les médias montréalais pour commenter le retour de Petry, ce qui pourrait indiquer que le défenseur demeure sur le marché. Changera-t-il à nouveau d’adresse? Rien d’impossible.

«Je savais qu’il y avait des pourparlers pour que Mike [Hoffman] s’en aille cet été, mais on ne s’attendait nécessairement pas à ce que Jeff revienne», a par ailleurs confié le défenseur du Canadien David Savard, lundi, durant une entrevue accordée à TVA Sports. 

Vie de famille chamboulée

Certains diront que ça fait partie du métier d’être échangé, mais une telle instabilité n’est pas évidente pour une famille. Sur son compte Instagram, Petry se décrit, dans l’ordre, comme suit : «Mari. Père. Défenseur des Penguins de Pittsburgh.»

Bien plus qu’une nouvelle modification au profil, Petry voit à nouveau sa vie de famille chamboulée. Déjà que sa femme Julie était repartie aux États-Unis avec les enfants pendant la pandémie. 

«C’est un gars qui a eu des moments un peu plus difficiles, a d’ailleurs convenu Savard. Sa famille n’était pas avec lui tout le temps.»

Le vétéran hockeyeur a beau avoir fait fortune pendant sa carrière, il y a des choses que l’argent n’achète pas. Beau Dommage chantait: «ça ne vaut pas la peine de laisser ceux qu’on aime pour aller faire tourner des ballons sur son nez». 

Petry doit entamer, en 2023-2024, sa troisième saison d’un contrat de quatre ans et 25 millions $ octroyé par Marc Bergevin. Il y a de ces jours où il doit s’imaginer à la retraite.

Un amour intact

À propos de son compte Instagram, Petry publiait justement, il y a un mois, une photo rappelant le mariage avec sa femme Julie, il y a 11 ans, avec le message suivant : «Plusieurs choses ont changé dans les 11 dernières années, mais la chose qui demeure est mon amour pour toi!» 

Crédit photo : CAPTURE D’ÉCRAN TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE JULIE PETRY

La famille Petry a quatre fils dont le prénom commence tous par la lettre «B» : Boyd, Barrett, Bowen et Blake. Le plus jeune a célébré son premier anniversaire de naissance, en juillet. 

Instabilité. C’est aussi ça la vie d’un athlète professionnel, particulièrement lorsqu’il est mari et papa. Jeff Petry l’a d’ailleurs vécu à sa manière durant son enfance alors que son père Dan évoluait comme lanceur dans le baseball majeur. Après vérification, il est possible de constater que Dan Petry avait été échangé des Tigers de Detroit aux Angels de la Californie, le 5 décembre 1987, soit quatre jours avant la naissance de Jeff. C’était évidemment durant la saison morte, mais quand même. 

Voyage, voyage

Après cette transaction de 1987, le paternel était revenu à Detroit, en 1990, avant de compléter sa carrière avec une saison séparée entre trois organisations, l’année suivante, les Tigers, les Braves d’Atlanta et les Red Sox de Boston. Le 5 octobre 1991, à 32 ans, Dan Petry en avait probablement assez et disputait son dernier match de baseball professionnel. Jeff avait alors 3 ans.

Au cours du dernier week-end, le défenseur de 35 ans était à New York pour quelques jours avec sa petite famille. Ils ont visité la statue de la Liberté, puis ont assisté à un match de baseball au Yankee Stadium. Ils ont dansé le YMCA, puis ont appris la transaction l’envoyant à Montréal.