Une place pour Pezzetta l’an prochain?

Michael Pezzetta ajoute une dimension que bien peu de joueurs sont en mesure d’offrir dans le vestiaire du Canadien. Quand vient le temps d’apporter une touche de robustesse ou de faire imposer le respect, Arber Xhekaj et lui sont les principaux volontaires.

Néanmoins, au sein d’une équipe en pleine santé – ce qu’on souhaite pour le Canadien l’an prochain –, y aura-t-il une place pour l’attaquant à la chevelure bouclée?

«Je crois bien avoir réussi à démontrer que je peux jouer au hockey et que je peux contribuer au niveau de la LNH», a-t-il fait valoir, avant que l’équipe ne monte à bord de l’avion l’amenant à Toronto en prévision du match de samedi.

«Je suis pas mal unique dans mon style au sein de cette équipe. J’aime le jeu rude, j’aime le jeu physique. J’apporte de l’énergie. Tu n’as pas nécessairement besoin de cinq joueurs comme ça dans une équipe, mais il en faut au moins un ou deux.»

Meneur chez le Tricolore avec 223 mises en échec, Pezzetta est parvenu à toucher la cible à six reprises, en plus d’ajouter sept mentions d’assistance.

«Depuis que j’ai fait le saut dans les rangs professionnels, je me suis toujours amélioré. Je crois qu’un été de plus me donnera quelques mois supplémentaires pour m’améliorer encore.»

Il s’est accroché

Âgé de 25 ans, Pezzetta deviendra joueur autonome sans restriction dans quelques mois. L’ingratitude pour les joueurs de cet acabit, c’est que leur statut est toujours précaire. 

Au moins, dans cette autre saison de misère du Canadien, Pezzetta a le sentiment d’avoir grandement progressé. S’il dispute les trois derniers matchs de la campagne, il aura porté l’uniforme du Tricolore pendant 63 rencontres. Ils ne seront que six à avoir vu plus d’action que lui. 

Oui, il peut remercier la longue liste d’éclopés. Malgré tout, c’est une belle réussite pour quelqu’un qui n’a disputé que deux des quinze premiers matchs de l’équipe.

«J’ai le sentiment d’être devenu un bien meilleur joueur [au cours de la saison]. C’était difficile d’être exclu de la formation au début de l’année. Moralement, ce n’était pas facile. Mais je pense que je me suis imposé vers le milieu de la saison. J’ai prouvé que je pouvais jouer plus de minutes, que j’étais efficace dans mon rôle et que je n’étais pas une nuisance sur la glace.»

Le dernier mot reviendra cependant à Martin St-Louis et à l’état-major du Canadien.