Une première couronnée de succès pour WWE Raw à Québec – TVA Sports

Le cirque télévisuel de la WWE s’est déplacé à Québec pour la présentation de son émission phare des 30 dernières années, Monday Night Raw. À en juger par l’ambiance générée par plus de 11 000 amateurs survoltés au Centre Vidéotron, cette grande première ne sera pas une dernière.

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La plus importante promotion de lutte au monde a déjà fait quelques arrêts à Québec par le passé, mais jamais pour cette production télévisuelle de grande envergure. 

Longtemps avant l’ouverture des portes, des milliers de fervents faisaient une longue file à l’extérieur. Les 24 camions de production 53 pieds qui étaient alignés témoignaient de l’ampleur internationale du spectacle, à l’image des grands artistes.

Il fallait ensuite voir les spectateurs insatiables s’époumoner pour les chouchous québécois Sami Zayn et Kevin Owens, qui a rejoint son partenaire après quelques semaines sur la touche en raison d’une blessure aux côtes, pour vite réaliser que la soirée serait spéciale.

D’ailleurs, les champions en titre par équipe et fiers représentants de la Belle Province ont vite réchauffé la place quand Owens a assuré aux ennemis du groupe Judgement Day «qu’à soir, on vous cr….. une volée» dans un français bien de chez nous!

Fin de soirée grandiose

Pour ceux qui tiennent le compte des résultats, sachez que les Québécois, joints par l’une des têtes d’affiche de la compagnie, Cody Rhodes, ont tenu promesse après une enfilade de prises spectaculaires qui ont pris fin sur l’inimitable «Stunner», popularisé à l’époque par «Stone Cold» Steve Austin et repris par Owens.

«Désolé pour le monde partout qui ne comprend pas le français, mais le rouge ici c’est pour le Canada et le bleu pour Québec», a conclu Zayn en pointant les ceintures, avant une longue ovation et un discours bien senti au public, une fois les caméras éteintes.

«J’ai entendu que c’était la première fois que la télé était ici à Québec, mais c’est pas la dernière», a clamé Zayn, avant que Owens ne rende un vibrant hommage à sa famille et à «cet ost.. de roux-là», au grand plaisir de Zayn.

Un moment de communion tout simplement magique entre les deux locaux et le public conquis d’avance qui s’est abreuvé volontiers du chapelet récité par Owens!

Du charisme à la tonne

Il y avait bien sûr les Québécois qui ont enflammé la foule enjouée, mais aussi plusieurs autres gros noms du moment.

Il y avait la force brute de Gunther, le champion intercontinental qui s’apprête à battre le record de longévité du légendaire Honky Tonk Man, après 437 jours avec la ceinture à la taille. Il a peut-être perdu aux mains de Chris Gable, mais le titre ne change jamais de main après un compte de 10 à l’extérieur de l’arène. Les vieux routiers le savent…

Il y avait l’arrogance crasse de The Miz, l’éternel «méchant» qui se laisse distraire. Il y avait Matt Riddle et son enthousiasme désopilant, formant un tandem improbable avec le colossal Drew McIntyre. Il y avait même l’infatigable Canadienne Trish Stratus, qui ne fait pas ses 47 ans et qui dans son nouveau rôle de détestable, s’est payé la tête du public de Québec en se faisant répondre à grands coups de «On s’en cali…». 

Il s’agit là d’une tirade à l’image d’une soirée animée à souhait entre les lutteuses, les lutteurs et le public accroché aux moindres actes de cet inimitable théâtre sportif dont on ne se lasse pas. 

Un retour dans le temps

Ayant été moi-même un mordu de lutte il y a deux ou trois éternités, je ne savais pas quoi penser en me présentant à la couverture de cette soirée. Mon verdict : la piqure revient vite!

Dans ma tendre enfance, c’était Andre The Giant et Hulk Hogan qui animaient mes soirées de lutte. Le Géant n’est plus et le Hulkster se rapproche davantage de la marchette que de la gloire, mais leur héritage est bien en vie. Plus tard, les Bret Hart, Shawn Michaels, The Undertaker, Steve Austin et The Rock m’ont gardé accroché. Depuis, c’était le vide.

Pendant Raw au Centre Vidéotron, les prouesses athlétiques, les acrobaties impossibles et les chorégraphies savamment exécutées ont vite reconquis mon cœur émerveillé d’enfant. C’était comme dans le bon vieux temps, à l’exception près que toutes ces cabrioles sont désormais amplifiées à la puissance 1000 par des athlètes extraordinaires.

Vous riez en clamant que la lutte, c’est du «fake»? Bien sûr que tout est organisé avec le gars des vues, mais le spectacle n’est pas moins vrai et percutant pour autant. 

Bien sûr, à travers les histoires palpitantes à suivre, quelques scénarios très douteux se faufilent. Évidemment, la télé et les pauses publicitaires imposent quelques temps morts. 

Mais au final, la foule de Québec a dévoré le programme avec un appétit vorace. 

À quand le retour de la WWE à Québec pour une grosse production? La balle est dans le camp de la bande au richissime Vince McMahon, mais si retour il y a, le public sera présent. Et je m’en confesse sans gêne, moi aussi.