Une ressource pour les entraîneurs canadiens

Les entraîneurs sportifs canadiens ont dorénavant une ressource pour les aider à mieux accompagner leurs athlètes souffrant de problèmes liés à la santé mentale.
Lundi, l’Association canadienne des entraîneurs a lancé un «Portail de ressources sur la santé mentale et le sport», et ce, avec l’objectif de promouvoir l’amélioration des connaissances en santé mentale à l’échelle nationale.
Concrètement, les entraîneurs de l’unifolié ont accès à du contenu étoffé à ce sujet et des modules de formation en ligne.
Le planchiste et triple médaillé olympique Maxence Parrot n’a pas hésité une seconde quand il a été approché pour faire la promotion de cette nouvelle initiative.
«À travers trois Jeux olympiques, plusieurs échecs, des médailles d’or et un cancer, j’ai dû surmonter plusieurs défis et je suis conscient de l’importance d’avoir une bonne santé mentale», a affirmé Parrot.
L’athlète de 28 ans s’est dit chanceux de pouvoir compter sur des gens comme Jean-François Ménard, conseiller en préparation mentale de haute performance.
«C’est ce qui a fait une grande différence à travers mes performances et ma vie personnelle. J’ai été super chanceux d’avoir des entraîneurs, dont J-F, qui ont su comment m’épauler.»
«Maintenant, tous les sportifs du pays auront cette opportunité! Il y a des options pour un entraîneur qui ne sait pas quoi faire quand l’un de ses athlètes souffre d’un problème de santé mentale et on ne peut que s’en réjouir.»
Passer au «prochain niveau»
Également présent lors de l’entretien avec Parrot, Ménard a tenu à préciser que cette nouvelle ressource servira aussi aux entraîneurs à mieux gérer leur propre santé mentale.
«Ça fait des années que nous parlons de bien sensibiliser les athlètes par rapport à la santé mentale. Je trouve que nous avons fait un super boulot à ce chapitre et nous en avons vu les résultats. Ça allait de soi de faire la même chose avec les entraîneurs», a-t-il dit.
«Eux aussi vivent beaucoup de pression et d’anxiété. […] Ce n’est pas facile. Ils ont un rôle de leadership et de gestion. Parfois, ils ont peut-être l’impression de ne pas avoir le droit de montrer une certaine faiblesse et d’être forcés d’avoir réponse à tout», a ajouté celui qui a notamment accompagné des sportifs au cours des quatre derniers Jeux olympiques.
«Si on ne s’occupe pas de soi, on ne peut pas s’occuper des autres!»
Ménard est d’ailleurs persuadé que d’encadrer les entraîneurs de la sorte permettra à l’unifolié d’obtenir de meilleurs résultats en compétition.
«En mettant en place ce portail, le Canada est prêt à passer au prochain niveau. Je pense que ça pourra nous donner un avantage concurrentiel dans l’univers sportif.»