US Open: Pourquoi Milos Raonic se fiche dâaffronter lâun des meilleurs au monde dès son premier match à New York – TVA Sports
NEW YORK | On aurait compris Milos Raonic s’il avait lâché un gros «oh non» (ou même quelque chose de plus vulgaire…) quand il a appris que pour un deuxième tournoi de suite, son adversaire au premier tour serait un joueur classé parmi les 10 meilleurs au monde. Mais le Canadien n’est pas de ce moule.
En fait, Raonic ne rentre pas dans le moule typique de l’athlète. Ça, on le comprend une fois de plus quand il explique longuement pourquoi il se fiche pas mal d’affronter le septième favori, Stefanos Tsitsipas, dès son premier match au US Open, un tournoi où l’Ontarien de 32 ans n’a plus mis les pieds depuis trois ans.
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Et non, ce n’est pas parce que le géant de 6 pi 5 po compte deux victoires en carrière contre le Grec, toutes deux récoltées en 2020, justement. Bien de l’eau a coulé sous les ponts de New York depuis.
La réponse est beaucoup plus réfléchie que cela, comme toutes celles qu’a servies le philosophe Raonic pendant sa rencontre de 10 minutes avec les médias, samedi avant-midi.
«Évidemment que c’est dur [comme tirage], mais dans un sens, comme je ne suis pas l’une des têtes de série, si je veux remporter un ou deux matchs ici, je n’aurai pas le choix d’affronter l’un des favoris dans une de ces rencontres», a rappelé le vétéran, qui a chuté au 339e rang mondial après avoir été absent du circuit durant presque deux ans.
«Et je pense que c’est mieux de les affronter avant qu’ils aient eu le temps de trouver leurs marques dans le tournoi. […] Si je joue bien, je prendrai la place d’une tête de série, au fond, a-t-il aussi analysé. Mais ça, c’est me projeter trop loin…»
Pas encore de «grande conversation»
Se projeter trop loin. C’est ce que refuse de faire Raonic depuis son retour à la compétition, en juin dernier.
Que ce soit quand il est question de ses performances dans l’un des trois tournois qu’il a disputés à ce jour (il a atteint de deuxième tour, à Bois-le-Duc et à Wimbledon, puis le troisième à Toronto) ou de la suite de sa carrière.
Déjà, avant de disputer son premier match au All England Club, l’ancien troisième mondial, celui qui était autrefois la tête de série à battre tôt en Grand Chelem, disait qu’il revenait assurément pour jouer à Londres, à Toronto et à New York. Et qu’ensuite, il devrait avoir «une grande conversation avec lui-même sur son avenir».
Son discours n’avait pas changé, samedi, à deux jours de son affrontement contre Tsitsipas, qui sera joué vers 19 h sur le Louis-Armstrong, le deuxième terrain en importance dans la Grosse Pomme, avec ses quelque 14 000 places et son toit rétractable.
Même si, devant parents et amis à Toronto, il est parvenu à vaincre le 10e mondial, l’Américain Frances Tiafoe, dans cet autre tirage au sort difficile dont il a été victime.
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Même si, pour l’instant, le corps tient assez bien le coup, malgré diverses blessures qui l’ont embêté depuis son retour (comme tout au long de sa carrière), dont une à l’épaule qui l’a contraint à faire l’impasse sur le Masters de Cincinnati, la semaine dernière.
Raonic dit d’ailleurs se présenter à New York en belle forme. Samedi, il se réjouissait de la chaleur qui régnait finalement sur New York, après quelques journées grises, pluvieuses ou fraîches. Après tout, il vit désormais aux Bahamas.
«Je n’ai pas pris le temps d’y penser encore, a souligné le Canadien. […] J’en suis encore à prendre les choses un tournoi à la fois. Je garde mes buts à court terme pour l’instant et je n’ai pas encore eu l’occasion d’avoir cette conversation philosophique avec moi-même.»