Vivre dans l’ombre de Leylah – TVA Sports

Il y a Leylah Fernandez, mais il y a aussi sa sœur cadette Bianca et celle-ci s’est avouée vaincue en deux manches de 6-1 et 6-3 contre la première tête de série des qualifications, l’Ukrainienne Lesia Tsurenko. 

La plus jeune des sœurs Fernandez (624e) l’admet sans détour, elle n’est pas au même niveau que les joueuses de la WTA.

«Il y avait un peu de nervosité, mais honnêtement, mon tennis n’est pas aussi avancé que celui de ma sœur quand elle avait 17, 18 ou 19 ans», avoue candidement la jeune femme de 19 ans.

«Je n’ai pas pratiqué autant que ma sœur quand j’étais plus petite parce que j’ai eu des problèmes de peau.

«Ce n’est que récemment que j’ai commencé à mettre plus d’heures dans le tennis et que j’ai commencé à le pratiquer plus sérieusement et ça paraît que je suis en retard.»

Dans l’ombre

Ce n’est pas évident d’évoluer dans l’ombre d’une sœur qui a déjà atteint la finale de l’US Open.

«Normalement, je vis très bien avec l’ombre de ma sœur, mais cette fois, c’est plus lourd que normal parce qu’on est à la maison. Habituellement, ce n’est pas lourd pour moi, je vis bien avec ça et je l’aime beaucoup.»

Bianca n’a pas parlé à Leylah avant son match, pour la bonne raison que sa sœur était dans un vol qui la ramenait de Washington, mais la discussion est continuelle entre elles.

«On se texte presque tous les jours», précise-t-elle.

Pression

Elle vit aussi avec la pression de faire aussi bien que Leylah, une pression qui vient plus d’elle-même que de son entourage.

Et, ces jours-ci, elle travaille fort pour combattre cette tendance à se comparer.

«Naturellement, je me mets un peu plus de pression, mais je suis en train de travailler pour arrêter de le faire parce que je dois rester concentrée sur le tennis.

«Dans le passé, je jouais avec beaucoup de pression parce que c’est ma sœur et qu’il y a des comparaisons. Maintenant, je veux arrêter les comparaisons dans ma tête.»

Éviter les erreurs

Pour en revenir à son match contre Lesia Tsurenko, 46e raquette mondiale, Bianca l’a perdu en 49 minutes. La première manche a été particulièrement difficile. Elle s’est fait briser son service à deux reprises.

«Même si j’ai mieux joué dans le deuxième set, techniquement je suis en retard. Je n’ai pas la même expérience que Tsurenko ou ma sœur.»

Fernandez est habituée à jouer des tournois ITF, l’antichambre de la WTA, et ce sont deux niveaux complètement différents.

«La marche est très haute, convient Bianca. Dans les ITF, si je fais une erreur, je peux quand même gagner le jeu. Aujourd’hui, une erreur était fatale. Si je lui donnais une balle plus facile, elle la frappait dans un autre coin.»

Il lui reste maintenant à se retrousser les manches et à poursuivre le travail.

«Je suis en train de progresser et je dois le faire plus vite et plus fort.»