Voici les 20 meilleurs Québécois de la LNH, et le numéro 1 nâest pas évident avec la retraite de Patrice Bergeron – TVA Sports
Certains font partie des joueurs incontournables de leur équipe, d’autres ont été limités à un seul match dans la LNH. Mais une chose est sûre : le nombre de Québécois qui ont chaussé les patins dans la grande ligue est en constante progression depuis trois saisons : ils étaient 59 en 2020-2021 et 66 en 2022-2023.
Comme les saisons sont longues et rarement exemptes de surprises, il est dur de prévoir exactement combien de hockeyeurs originaires du Québec sauteront sur les patinoires de la Ligue nationale cette année.
On peut toutefois s’attendre à un total semblable à celui de la dernière campagne, même si, pour la première fois en 19 saisons, Patrice Bergeron n’y sera pas.
Le legs que laisse l’attaquant est inestimable. Dans les dernières années, il a été le meilleur Québécois de la LNH – non seulement par son talent brut, tant offensif que défensif, mais aussi en raison de son dévouement et de ses qualités de leader.
Sans chercher nécessairement à lui trouver un successeur, Le Journal a pigé parmi la soixantaine de Québécois qui joueront dans le circuit cette saison pour dresser un palmarès dans lequel ce n’est pas uniquement les statistiques qui ont été prises en compte, mais, surtout, l’impact qu’ils ont au sein d’une équipe.
20. Rafaël Harvey-Pinard
· Attaquant
· Canadien de Montréal
· 24 ans
Harvey-Pinard a seulement joué 38 matchs dans la LNH, mais s’ils sont représentatifs du reste de sa carrière, le petit attaquant québécois sera pour longtemps un rouage important du Canadien. Non seulement par son apport offensif (20 points en 34 parties avec le grand club la saison passée), mais aussi par cette passion qui l’habite chaque fois qu’il saute sur la patinoire.
Ils auraient pu se retrouver eux aussi dans notre palmarès : Samuel Blais (Blues de St. Louis), Jonathan Drouin (Avalanche du Colorado), Anthony Mantha (Capitals de Washington), Pierre-Olivier Joseph (Penguins de Pittsburgh), Frédérick Gaudreau (Wild du Minnesota) et Vincent Desharnais (Oilers d’Edmonton).
19. Nicolas Roy
· Attaquant
· Golden Knights de Vegas
· 26 ans
Roy a connu son éclosion à Las Vegas, où les Golden Knights n’hésitent pas à le faire jouer au sein du deuxième trio par moments, quand ils ont besoin de ses qualités d’attaquant de puissance, qui ne courent pas les rues. La preuve : au fil du parcours de son équipe jusqu’à la coupe Stanley, au printemps dernier, l’attaquant d’Amos a récolté 11 points en 22 matchs, ce qui n’est pas rien pour un joueur qui évolue sur la quatrième ligne la plupart du temps.
18. David Savard
· Défenseur
· Canadien de Montréal
· 32 ans
Il est loin d’être le plus flamboyant quand il a la rondelle sur sa palette, mais son apport en défensive est inestimable au sein de la jeune équipe du Canadien, chez qui il tient aussi un rôle de mentor. Soir après soir, Savard se donne corps et âme. Parlez-en aux 176 rondelles qu’il a bloquées la saison dernière (le neuvième plus haut total dans la LNH en 2022-2023).
17. Samuel Montembeault
· Gardien
· Canadien de Montréal
· 26 ans
L’expression « plafonner », Montembeault ne semble pas la connaître pour l’instant. À 26 ans, le gardien a finalement trouvé sa niche à Montréal, où ça pourrait bien être lui, le numéro 1. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, il jouait dans la Ligue américaine. Trois ans plus tard, le natif de Bécancour menait le Canada jusqu’à la première marche du podium au Championnat du monde de hockey.
16. Marc-André Fleury
· Gardien
· Wild du Minnesota
· 38 ans
On pourrait croire qu’il ralentit, le sympathique gardien québécois aux jambières flamboyantes, mais en fait, pas tant que ça. Ses statistiques de la saison passée, alors qu’il approche lentement de la quarantaine (,908 et 2,85), ressemblent à celles de ses campagnes les plus récentes et même à certaines de son passage à Pittsburgh. Et de toute façon, chaque fois que ça achève, Fleury finit par nous surprendre.
15. Alexis Lafrenière
· Attaquant
· Rangers de New York
· 21 ans
Lentement, le premier choix de l’encan 2020 prend sa place dans la Grosse Pomme. Il a connu la meilleure saison offensive de sa (très) jeune carrière en 2022-2023, avec 39 points. Ce n’est peut-être pas ce à quoi on s’attendait quand les Rangers l’ont sélectionné, mais il obtient, pour l’instant, un temps de jeu relativement limité (sa moyenne de 15 min 13 s par match le classait au 228e rang à ce chapitre lors de la dernière campagne).
14. Anthony Beauvillier
· Attaquant
· Canucks de Vancouver
· 26 ans
Échangé aux Canucks en janvier, Beauvillier a rapidement profité de ce changement d’air, lui qui semblait stagner chez les Islanders. En fait, il a inscrit 20 points en 33 matchs dans son nouvel uniforme, soit le même nombre de points qu’il avait amassé en 49 parties avec New York. Cette saison, il devrait jouer à l’aile d’Elias Pettersson au sein du premier trio, ce qui devrait lui permettre de noircir la feuille de pointage en masse.
13. Mike Matheson
· Défenseur
· Canadien de Montréal
· 29 ans
On ne savait pas trop à quoi s’attendre de Matheson à son arrivée à Montréal, même s’il avait bien rebondi chez les Penguins en 2021-2022, après deux campagnes difficiles. Finalement, sa présence s’est fait sentir dès qu’il a pu revêtir l’uniforme du Canadien. En 48 rencontres, l’arrière a amassé 34 points, dont 26 mentions d’aide. En attendant que Kaiden Guhle s’approche davantage de son plein potentiel, c’est lui, le général de la défensive montréalaise.
12. Devon Levi
· Gardien
· Sabres de Buffalo
· 21 ans
Comme il n’a joué que sept matchs dans la LNH, le jeune gardien demeure un mystère dans ce jeu des prédictions. Mais Levi a brillé partout où il a passé. Calme comme un vétéran à ses débuts chez les Sabres, le natif de Dollard-des-Ormeaux a affiché une fiche de 5-2-0, avec une moyenne de buts alloués de 2,94 et un taux d’efficacité de ,905. Il risque fort d’être le premier gardien de l’équipe et de monter de plusieurs échelons à notre palmarès l’an prochain.
11. Anthony Duclair
· Attaquant
· Sharks de San Jose
· 28 ans
Il y a deux ans, l’attaquant de Pointe-Claire connaissait sa meilleure campagne : 31 buts et 58 points, en 74 matchs. Il a toutefois été blessé pendant la majeure partie du dernier calendrier régulier et il n’a jamais pu reprendre où il avait laissé… jusqu’aux séries, durant lesquelles il a été l’un des bons joueurs des Panthers de la Floride (11 points en 20 rencontres). Maintenant, pourra-t-il poursuivre sur cette lancée avec les Sharks, qui seront sa septième équipe depuis son arrivée dans la ligue?
10. Samuel Girard
· Défenseur
· Avalanche du Colorado
· 25 ans
Compte tenu de la qualité de son jeu avec la rondelle et sa vitesse, Girard obtiendrait sans doute beaucoup plus de temps de glace s’il ne jouait pas au sein d’une formation bourrée de talent, qui mise notamment sur un certain Cale Makar à la ligne bleue. Malgré tout, le défenseur originaire de Roberval a totalisé 37 points la saison passée, un sommet dans sa carrière. Et il n’a que 25 ans.
9. Yanni Gourde
· Attaquant
· Kraken de Seattle
· 31 ans
Il n’a peut-être récolté « que » 48 points durant le dernier calendrier régulier, mais le petit attaquant de Saint-Narcisse a été l’âme du Kraken en séries avec 13 points en 14 matchs. Gourde a fortement contribué à mener l’équipe d’expansion au deuxième tour, en éliminant au passage les champions en titre, l’Avalanche du Colorado. Et dans son cas aussi, on peut vanter sa grande polyvalence : au sein d’un club qui n’en était qu’à sa deuxième campagne dans la ligue, Gourde a conclu avec un différentiel de +23.
8. Alex Killorn
· Attaquant
· Ducks d’Anaheim
· 34 ans
Le vétéran a fortement progressé au chapitre des points à ses deux dernières campagnes avec le Lightning de Tampa Bay, lui qui en a récolté respectivement 59 et 64, les plus hauts sommets de sa carrière. L’attaquant de Beaconsfield a aussi présenté un différentiel de +18 en 2022-2023. Il serait toutefois surprenant que son déménagement chez les pauvres Ducks – le premier de sa longue carrière – lui permette de maintenir de pareilles statistiques, surtout qu’il devrait rater de quatre à six semaines d’activités pour soigner une fracture à un doigt.
7. David Perron
· Attaquant
· Red Wings de Detroit
· 35 ans
Le Sherbrookois est un autre sous-estimé qui s’améliore avec l’âge. Perron a connu trois des cinq meilleures saisons offensives de sa carrière alors qu’il avait passé le cap de la trentaine. La dernière, à 34 ans, était sa sixième meilleure dans la LNH : Perron a récolté 56 points, dont 24 buts, ce qui l’a placé au deuxième rang des pointeurs chez les jeunes Red Wings, dont il était d’ailleurs le doyen.
6. Phillip Danault
· Attaquant
· Kings de Los Angeles
· 30 ans
Parlons-en, justement, de Phillip Danault. Le joueur de centre de Victoriaville a laissé un vide immense chez le Canadien, quand il a emporté dans ses bagages pour Los Angeles toutes ses qualités défensives. Et comme si les fans du CH n’avaient pas déjà assez mal, depuis deux ans, le Québécois montre aussi chez les Kings l’étendue de son potentiel offensif : il a récolté 51 points (dont 27 buts) en 2021-2022, puis 54 points la saison dernière. On parie que beaucoup d’équipes aimeraient avoir dans leurs rangs un joueur doté d’une pareille polyvalence… dont une dont l’uniforme est bleu, blanc et rouge.
5. Pierre-Luc Dubois
· Attaquant
· Kings de Los Angeles
· 25 ans
Joueur convoité à la fin de la dernière campagne – notamment par les partisans du Canadien –, Dubois a connu sa meilleure saison dans la LNH en 2022-2023, avec 63 points. Et ce, même si, de toute évidence, il n’était pas heureux dans la froideur de Winnipeg. Son déménagement vers le soleil de la Californie le fera-t-il finalement atteindre son plein potentiel, à 25 ans ? Avec la présence de joueurs de centre tels que Anze Kopitar et Phillip Danault chez les Kings, Dubois devra jouer son meilleur hockey s’il ne veut pas être relégué au sein du troisième trio. Il va aussi obtenir l’occasion de cumuler des points en avantage numérique.
4. Thomas Chabot
· Défenseur
· Sénateurs d’Ottawa
· 26 ans
Depuis ses débuts dans la LNH, Chabot a souvent été surtaxé au sein de la jeune brigade défensive des Sénateurs. Il a joué amoché, mais, en dépit de cela, il est le meilleur sur la glace certains soirs. Ses largesses dans son territoire sont connues, mais puisque Jake Sanderson prendra du galon, l’arrière beauceron aura moins de pression. Il n’aura plus tout le poids d’une défensive moyenne sur les épaules, ce qui devrait lui permettre de commettre moins d’erreurs ainsi que de concentrer son énergie au bon endroit. Et manifestement, les Sénateurs croient en lui : du moins, assez pour lui consentir 8 millions $ en moyenne par saison.
3. Kristopher Letang
· Défenseur
· Penguins de Pittsburgh
· 36 ans
Malgré ses 36 ans et une année horrible sur le plan personnel, qui lui a valu le trophée Bill-Masterton, remis au patineur qui a notamment fait montre du plus de persévérance – Letang a subi un deuxième AVC la saison dernière, en plus de perdre son père –, le Montréalais ralentit à peine. Depuis presque deux décennies, il est l’un des visages des Penguins, aux côtés de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin. Son rôle en avantage numérique est appelé à changer à Pittsburgh avec l’arrivée d’Erik Karlsson. Mais son impact au sein du club, lui, ne devrait pas diminuer, surtout s’il peut demeurer en santé.
2. Jonathan Marchessault
· Attaquant
· Golden Knights de Vegas
· 32 ans
Alors qu’on pensait que le poids des années commençait à peser un peu plus lourd dans le jeu de la fierté de Cap-Rouge, Marchessault a une fois de plus fait mentir ses détracteurs. Le petit attaquant a connu des séries exceptionnelles et il a été l’une des principales raisons du triomphe des Golden Knights en finale – tellement que c’est lui, l’éternel sous-estimé, qui a porté à bout de bras le trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des éliminatoires. On ne commettra plus la même erreur : s’il y a un Québécois qui peut être utile à une équipe de la LNH, et surtout quand ça compte le plus, c’est bien lui.
1. Jonathan Huberdeau
· Attaquant
· Flames de Calgary
· 30 ans
La première saison de l’attaquant de Saint-Jérôme à Calgary a été pénible. Du moins, selon les standards qu’il avait établis la campagne précédente, avec ses 115 points. Huberdeau en a fait 60 de moins (!) sous la gouverne de Darryl Sutter. On croit toutefois qu’il ne s’agissait que d’une erreur de parcours et qu’il est, présentement, le meilleur Québécois du circuit. Sans prétendre qu’il atteindra encore le plateau des 100 points, Huberdeau devrait retrouver en partie sa touche en 2023-2024 et il fera crier plus souvent « Huby Dooby Doo ! » aux partisans des Flames.
– Avec la collaboration de Jonathan Bernier, de Jean-Nicolas Blanchet et de Kevin Dubé