Yvon Pedneault, un mentor pour moi – TVA Sports

Yvon Pedneault était un phare pour moi.

J’ai une tonne de respect et de gratitude pour le commentateur et le journaliste qu’il était et qu’il sera toujours dans mon esprit.

Quand j’avais un doute sur mon travail, une question ou que j’avais besoin d’entendre la vérité, je savais que je pouvais compter sur lui. Il avait un jugement et une expertise que très peu de gens possède dans notre industrie.

Lors de la dernière finale de la Coupe Stanley, je devais faire une entrevue avec Gary Bettman. La première personne que j’ai appelée, c’est Yvon Pedneault. Je voulais son avis sur l’angle des questions.

Quand je voulais améliorer des aspects de mon métier, j’allais m’asseoir avec lui ou je l’appelais et on jasait. Il m’écoutait, me parlait et me conseillait. Jamais il ne m’a imposé quoi que ce soit, mais il me dirigeait dans le droit chemin.

Pour vous dire la vérité, c’est lui qui m’avait conseillé de passer de « Lance et compte… » à « Et le but…». On avait eu de longues discussions à ce sujet. Je l’avais écouté.

Quand le vent soufflait fort dans ma vie professionnelle, il prenait toujours le temps de me dire des bons mots afin de ne pas me laisser abattre par la critique.

Quand je décrivais un match à ses côtés, j’écoutais toujours attentivement la richesse de son propos et de ses analyses ainsi que la qualité de son français. Il était habité par une grande rigueur journalistique. Je l’enviais respectueusement.

De plus, il ne faisait jamais les choses à moitié. Même après toutes ses années d’expérience, il était toujours le mieux préparé. Il passait des heures et des heures à s’assurer qu’il n’oublie rien. Il l’a fait jusqu’à la fin de sa vie.

Ce qu’il y a d’exceptionnel avec lui, c’est qu’il a su traverser les époques. Pendant 60 ans, il a toujours été pertinent. Il ne radotait pas. Que ce soit dans les années 60, 70, 80, 90 ou les années 2000, il avait la capacité de s’adapter au moment présent.

Que ce soit dans les journaux, à la télévision ou à la radio, il mettait tout en œuvre pour être juste, précis et judicieux peu importe les années, peu importe les athlètes et peu importe les générations.

Yvon Pedneault était hors norme. Je vais m’ennuyer de lui et de nos conversations. Bon sang que j’aimais décrire des matchs avec lui.

Je veux offrir mes plus sincères condoléances à son fils Eric, à ses petits-enfants, sa famille, ses amis et sa garde rapprochée.